L’ordonnance du bien et l’interdiction du blâmable



- Troisièmement, être aimable avec les gens. L’Islam insiste beaucoup sur la façon dont on ordonne le bien et on interdit le blâmable, l’objectif étant d’améliorer la personne à l’amenant à modifier ces actes et de réformer la société ou la préserver de la corruption. Il ne s’agit pas de juger, ni d’accuser, ni de condamner, la personne mais, tout simplement de blâmer l’acte interdit commis ou d’encourager à faire le bien.

L’imam Khomeini (qs) a cité, dans sont livre 40 hadiths, les propos d’un grand savant Shâh Abâdî : « Ne dénigrez personne même dans votre cœur, même s’il est un mécréant. Peut-être que la lumière de sa nature première fondamentale ( al filtrat) le dirigera, alors que votre blâme et votre réprimande entraîneront de mauvaises conséquences. L’ordonnance du bien et l’interdiction du blâmable n’est pas une condamnation du cœur. » De même il disait : « Ne maudissez pas les mécréants qui ne savent pas qu’ils sont de passage sur ce bas monde, alors qu’ils sont en état d’incroyance. Peut-être seront-ils dirigés au cours de leur voyage et leur spiritualité sera un obstacle pour votre ascension ».

C’est pourquoi, il ne faut pas se mettre en colère mais, être bienveillant, conseiller, tenir compte des sentiments des autres, parler avec douceur et bonté, savoir se comporté avec des gens en tenant compte des différences d’âges, de sexe, de niveau moral, spirituel…

« Un jour, al Hassan ( p) et al Hussein ( p) ,encore enfants, virent un vieil homme qui faisait mal ses ablutions. Comment le lui faire remarquer sans blesser son amour propre, sans manquer au respect dû à son grand âge ?

Alors, les deux enfants ( p) demandèrent au vieillard de statuer lequel des deux faisait le mieux les ablutions ; Hassan ( p) ou Hussein ( p) ? Quand le vieillard vit comment les deux enfants ( p) faisaient leurs ablutions, de façon parfaite et juste, il comprit que c’était lui qui faisait mal ses ablutions. Il félicita les enfants pour leur morale élevée… »

La compréhension profonde de la société provient de la compréhension de l’ensemble de ces éléments et de la façon de les gérer. Cela implique que la personne qui ordonne le bien et interdit le blâmable ait le souci de se purifier lui-même et de s’assurer que l’intention de son intervention soit uniquement dans le but d’obéir à Dieu et d’obtenir sa satisfaction. C’est-à-dire qu’elle soit vigilante devant les pièges de l’âme, instigatrice du mal, et devant les ruses du démon, qui la pousse à dénigrer les défaut chez les autres et à ne pas voir ceux qui sont chez elle, à se considérer meilleure que les autres…

De même, la personne devra être patiente devant les conséquences de l’ordonnance du bien et l’interdiction du blâmable et ne pas se plaindre aux gens.

L’imam Khomeini (qs ) conseillait à celui qui ordonnait le bien et interdisait le blâmable : d’être comme le médecin avec son malade ou le père avec son enfant ; que sa désapprobation soit faite avec bienveillance et miséricorde ; que son intention soit uniquement pour Dieu, dans le but d’obtenir sa satisfaction ; de ne pas se voir lui-même exempt de défauts, ni de se croire supérieur à celui qui a commis le péché. Peut-être que celui qui a commis le péché , même s’il est grave, a des qualités d’âme qui méritent la satisfaction de Dieu le Très-Elevé, qui font qu’Il l’aime même si son action a provoqué sa colère. Alors que c’est peut-être le contraire pour celui qui ordonne le bien et interdit le blâmable, même si cela le lui est caché.

C’est pourquoi L’imam pensait que la responsabilité de l’ordonnance du bien et l’interdiction du blâmable revenait en premier lieu aux savants (religieux).

L’élément le plus grandiose, le plus noble, le plus subtil pour l’ordonnance du bien et l’interdiction du blâmable et qui a le plus d’influence sur les gens et laisse les plus d’effets sur les âmes, est que celui qui ordonne le bien et interdit le blâmable soit lui-même revêtu du manteau du bien ( que ce soit au niveau obligatoire ou recommandé ), et dépouillé du blâmable ( que ce soit au niveau interdit ou détestable ), d’autant plus qu’il est un savant religieux ou un chef de confession ( que Dieu élève leur parole ).



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