L’ordonnance du bien et l’interdiction du blâmable



- Si on est sûr que l’intervention n’aura aucun effet, quels que soit les moyens employés ;

- L’ordonnance du bien ou l’interdiction du blâmable s’annule ;

- Cependant, l’obligation est maintenue si on suppose encore une possibilité, de façon rationnelle,même en présence d’une forte supposition de l’absence d’effets.

3) La détermination de la personne à recommencer ( même une seule fois) avec les moyens de le faire.

- Si la personne est déterminée à ne pas recommettre le péché, ou n’a plus les moyens de le faire ( par exemple : paralysée sur son lit…) alors, l’obligation s’annule.

4) Que l’ordonnance du bien ou l’interdiction du blâmable n’entraîne pas de nuisance ni de corruption, aussi bien pour celui qui ordonne le bien ou interdit le blâmable que pour les autres.

Pour toutes ces questions, il est préférable de revenir à la législation islamique qui détermine dans les détails les conditions de l’ordonnance du bien et l’interdiction du blâmable, leurs domaines et les circonstances. L’important ici, est de saisir la philosophie de l’ordonnance du bien ou l’interdiction du blâmable, qui est de réformer la société et d’arracher les racines de la corruption. Pour cela, il est nécessaire de bien évaluer l’importance du danger de la chose blâmable, de sa nuisance et de considérer ce qui est plus important, ou plus nécessaire, enfin ce qui doit passer en priorité.

Le soulèvement de L’imam Hussein ( p) à Karbala montre la profondeur de cette philosophie : nous avons vu que malgré les graves conséquences négatives apparentes les plus possibles à cette époque, L’imam ( p) avait pris l’initiative de se sacrifier ainsi que sa famille et ses compagnons pour sauver l’Islam, parce que c’était le maintien de l’Islam qui était en question. L’imam Hussein ( p), avait su déterminer quelle était la charge la plus importante du monde islamique dans de telle condition, à savoir l’affrontement avec la tête de la force despote qui allait répandre la corruption et la dégénérescence, et l’initiative de sauver les gens de l’emprise diabolique de Yazîd et de ses acolytes.

L’imam Hussein ( p) fut tué alors qu’il ordonnait le bien et interdisait le blâmable, à cause de principe qui est la plus importante obligation de l’Islam parce que en incluant le maintien de la société islamique aurait certainement disparu,se serait complètement disloquée. La nation coupée, de ses racines, ses fondements s’étant écoulés, se serait dispersée et éparpillée en morceaux.

LES degrés et les étapes .

Il est interdit d’être satisfait de ce qui est blâmable au risque d’être associé à lui, et il est obligatoire de le détester au niveau du cœur, pour s’en dissocier, quelles que soit les conditions, quelles que soit les circonstances. Mais, cela n’est ni l’ordonnance du bien ni l’interdiction du blâmable.



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