Le retour vers le Coran, référence de l'unité de l'Oummah islamiqueIl paraît que les pionniers du mouvement islamique à l'époque contemporaine, dont le cheikh Mohammad Abduh et Mohammad Rachid Reza, ont proposé à la communauté islamique une règle d'or en ce qui concerne l'extraction des décrets et des principes jurisprudentiels à partir des hadiths : le noble Coran doit être considéré comme le paramètre axial de l'unité des Musulmans. Par conséquent, ce qui n'est pas tiré directement du texte du saint Coran et qui est le résultat de l'Idjtihad et des efforts intellectuels des oulémas, ainsi que certains hadiths, doit être considéré comme non contraignant, ce qui permettra à chaque individu de décider librement, et selon ses propres convictions, de respecter et de pratiquer ou non ce genre de principes. (Abduh et Rachid Reza, 1414 de l'hégire : 1/118 et 37) 6- Les effets et les principes unificateurs du retour vers le Coran : Après avoir prouvé que le saint Coran doit être admis par tout le monde comme un ensemble d'arguments solides, le Livre saint de tous les Musulmans, est le point d'appui principal de l'Oummah islamique et le facteur de son unité, il faut procéder ensuite à examiner les principes unificateurs et les effets de cet élément dans le domaine du rapprochement des différentes écoles islamiques : a) Les fondements unificateurs du projet du « retour vers le Coran » : Nous entendons par les fondements unificateurs du Coran, les principes et les critères pour assurer l'unité de l'Oummah islamique, par l'intermédiaire d'une lecture analogique des versets du noble Coran. L'étude et la contemplation profonde des versets corniques nous apprennent que Dieu le Très-haut met en relief deux questions primordiales : l'unicité et la morale. Par conséquent, ces deux thèmes sont à considérer comme les critères les plus importants du projet du rapprochement des différentes écoles islamiques : 1) L'unicité : Le noble Coran insiste explicitement sur la nécessité de prendre l'unicité comme un critère de l'unité des croyants. Dans le verset 64 de la sourate 3, nous pouvons lire : Ù‚Ùلْ يَا أَهْلَ الْكÙتَاب٠تَعَالَوْا Ø¥Ùلَىٰ ÙƒÙŽÙ„Ùمَة٠سَوَاء٠بَيْنَنَا وَبَيْنَكÙمْ أَلَّا نَعْبÙدَ Ø¥Ùلَّا اللَّـهَ وَلَا Ù†ÙشْرÙÙƒÙŽ بÙه٠شَيْئًا وَلَا يَتَّخÙØ°ÙŽ بَعْضÙنَا بَعْضًا أَرْبَابًا Ù…Ùّن دÙون٠اللَّـه٠ۚ ÙÙŽØ¥ÙÙ† تَوَلَّوْا ÙÙŽÙ‚ÙولÙوا اشْهَدÙوا بÙأَنَّا Ù…ÙسْلÙÙ…Ùونَ « Dis : Ô gens du Livre, venez-en à un dire qui soit commun entre nous et vous : que nous d'adorions que Dieu, sans rien Lui associer, et que parmi nous nul n'en prenne d'autres pour seigneurs en dehors de Dieu – Puis s'ils tournent le dos, eh bien, dites : Soyez témoins que, oui, c'est nous qui sommes les Soumis. »
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