Le retour vers le Coran, référence de l'unité de l'Oummah islamiqueIci, nous entendons par la priorité du noble Coran en tant que source de la Charia, c'est que selon cette approche, le Coran prend la place de la source prioritaire au lieu de l'avis des experts qui pourraient se fonder sur les hadiths dont la véracité serait douteuse. Sur cette base, le Coran est considéré comme le critère principal de la religion, et les différentes écoles de la religion doivent être jugées à partir de ce critère prioritaire. La raison principale de cette approche fondée sur la priorité du noble Coran réside dans le fait que les autres textes que nous qualifions ici de "non coraniques" ne se placent pas au-dessus de la raison. C'est la raison pour laquelle le cheikh Mohammad Abduh s'exprimait sur les hadiths par ces termes : « Comment pourrais-je me référer à un hadith dont je ne connais pas du tout la véracité ? Et ce d'autant plus que la véracité des hadiths se repose souvent sur l'imitation aux grands oulémas ? « (Ammar, 1414 de l'hégire : 1/183). 4-4- Eviter de commenter les termes coraniques dont la signification nous paraît ambiguë, pour les prendre en leur sens propre : Dans le noble Coran, il y a des mots et des concepts qui ont été présentés d'une manière générale sans qu'il soit toujours facile de comprendre leur signification exacte. Selon les partisans des mouvements islamiques contemporains, dont le cheikh Mohammad Abduh et Mohammad Rachid Reza, quand il s'agit de tels mots coraniques, il vaut mieux les prendre dans leur sens propre, en évitant surtout de les interpréter ou commenter sans en avoir des preuves et des raisonnements valables. Le terme « au-delà » est l'un de ces concepts coraniques. (Shahateh, sans date : p. 183) 4-5- Le retour à la raison dans le commentaire rationnel du noble Coran : Grâce à son expertise en matière des sciences rationnelles dont la logique et la philosophie, Seyed Jamaleddine Assadabadi a réussi à éveiller plus ou moins un petit nombre d'oulémas de son temps, et à franchir un pas vers la lutte contre le fanatisme et les tendances soufies. Parmi les oulémas et les penseurs qui ont connu les travaux de Seyed Jamaladdine Assadabadi, il faut citer surtout le cheikh Mohammad Abduh et son élève Mohammad Rachid Reza, qui étaient tous les deux adeptes des écoles soufies avant de connaître Seyed Jamaleddine Assadabadi. Ici, nous pouvons parler de la naissance d'un mouvement qui se plaçait intellectuellement entre le mutazilisme rationnel et le salafisme orthodoxe. (Abduh et Rachid Reza, 1414 de l'hégire : 1/7 ; Ghassem Mohammad, 2009 : p. 20 ; Ammareh, 1414 de l'hégire : 1/187) 4-6- Le retour aux traditions divines gérant le monde de l'existence et l'histoire de l'humanité, tout en tenant compte des aspects sociaux de la Charia évoqués dans les versets coraniques : Selon les opinions des partisans du mouvement du « retour vers le Coran », le recours aux traditions divines (en tant que les lois établies par Dieu le Très-haut) portant sur les règles de l'univers de la création (les cieux, la terre, la lune, le soleil, la nature) est absolument nécessaire. De même, il est nécessaire de recourir aux traditions divines gérant l'histoire de l'humanité et les leçons à en tirer, tout en se penchant sur les aspects sociaux des enseignements coraniques. Le respect de ces éléments fait donc partie du projet du « retour vers le Coran ». (Shahateh, sans date : 105 ; Abduh et Rachid Reza, 1421 de l'hégire : p. 167) 5- les moyens et les instruments nécessaires de ce mouvement :
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