Eléments de Science du HadithL'un des moyens d'obtenir un Récit du chaykh c'est l'écriture. Celui-ci écrit, ce qu'il relate, à l’intention d’une personne présente ou non, puis il l'autorise à relater ce qu'il lui a écrit. Dès lors, la personne à qui l'écrit est adressé peut en relater le contenu. Mieux, l'avis le plus répandu parmi les uléma est que cette personne peut le relater même si le chaykh ne rédige pas à son intention une lettre d'autorisation, car le fait d'avoir écrit à son intention le Récit comporte implicitement l'autorisation de le relater, à l'instar de la règle qui régit le rapport entre un muftî (quelqu'un qui émet une fatwâ - décret ou avis religieux) et la personne à qui est adressée la fatwâ (décret religieux). En effet, lorsque le muftî rédige une fatwâ, on peut valablement la transmettre et la diffuser même si le muftî n'a pas rédigé avec la fatwâ l'autorisation de sa transmission. 6- L'information (i`lâm): Cela veut dire que le chaykh informe son disciple: «Les Récits figurant dans ce livre sont relatés par moi...» ou bien: «Ce hadith est relaté par moi... ou je l'ai entendu...» sans y ajouter: «Relate-le de ma part» ou «Je t'autorise à le relater». Certains uléma ont admis l'adoption d'une telle source en se fondant sur l'information donnée par le chaykh au disciple, alors que d'autres ont refusé de l'adopter. 7- L'écrit trouvé (wajâdah): C'est le fait que quelqu'un trouve un Récit relaté et rédigé par quelqu'un d'autre, sans que celui-ci le lui ait remis, ni ne l'ait autorisé à le relater, et sans qu'il l'ait entendu directement de lui. Mais un tel patrimoine requiert que l'on vérifie l'appartenance de l'écrit à celui qui est censé l'avoir écrit, avant de l'adopter comme maillon valable dans la chaîne de transmission, si, bien entendu l'auteur présumé de l'écrit trouvé est crédible. Tels sont donc les principaux moyens de la réception du hadith d'une source directe et de sa transmission aux autres. Il est à noter que ce sont les hadith parvenus aux Musulmans à l'époque de la transmission qui ont été transmis par ces moyens. Mais depuis que l'imprimerie a connu un développement important, que les science et les moyens de sa diffusion se sont répandus partout et que les Hadith et les Récits ont été compilés dans de grands corpus, tels que "Al-Kâfî", "Al-Bokhârî" et bien d'autres, ce sont ces corpus qui servent de source directe pour celui qui s'y réfère, et on n'a plus besoin de se référer aux chaykh du Récit ni de lui en demander l'autorisation. Des Rapporteurs portant les mêmes noms et le moyen de les distinguer
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