Pphilosophie de l’Islam (Livre 2) 1



Les terres possédées par la société

Les terres de cette catégorie ne sont pas vendables. Même l'Etat n'a pas le droit de les vendre. Les terres mises en valeur et clôturées par des mains humaines, et celles qui tombent sous le contrôle des Musulmans à la suite du djihâd, sont considérés comme étant la propriété de la société musulmane et personne n'a le droit d'en acquérir ou d'en vendre même un mètre carré. Le gouvernement musulman peut les céder en bail à des personnel ou à des associations pour en tirer une rente, appelée "Kharâj", qui va dans les caisses du Trésor public.

Les terres de la Mésopotamie (située entre deux fleuves, le Tigre et l'Euphrate) en Irak entrent dans cette catégorie. Lorsqu'al-Halbi a interrogé L’Imam al-Sâdiq (P) à leur propos, il a répondu : «Elles sont la propriété de tous les Musulmans, ceux de nos jours, ceux qui se joindront plus tard à la Ummah, et ceux qui ne sont pas encore nés».

Et à une question posée par Abou Dardah à L’Imam al-Sâdiq (P) concernant la vente et l'acquisition des terres productives de Kharâj, l'Imam a expliqué: «Qui peut les vendre? Elles appartiennent à tous les Musulmans».

Sous le Califat de Omar, un homme avait acheté un lopin de terre au bord de l'Euphrate pour en faire un jardin. Après avoir terminé la transaction concernant cette acquisition, il en a informé Omar. Celui-ci lui demanda de qui il l'avait achetée. Il lui dit qu'il l'avait achetée à ses propriétaires.

Une fois que les Musulmans (les Muhâjirîn et les Ançâr) furent rassemblés, Omar se tourna vers l'homme et dit : «Ce sont là les propriétaires de ce morceau de terre. L'as-tu achetée à ces gens?»

L'homme répondit par la négative.

Omar dit alors : «Remets donc le lopin (de terre) à ceux auxquels tu l'as acheté, et récupère ton argent».

Les points suivants peuvent être notés à propos de ces terres : elles sont pour toujours la propriété de la société musulmane et ne peuvent jamais devenir la propriété privée de personne. Donc, elles ne peuvent pas être vendues, acquises, ni hypothéquées.

Le Gouvernement musulman étant le gardien des intérêts généraux de la Ummah, il assume donc la responsabilité de s'assurer que ces terres, qui sont des biens nationaux, soient utilisées de la meilleure façon selon les circonstances qui prévalent à chaque époque, et que leurs revenue soient dépensés pour le bien-être de la Ummah dans son ensemble.



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