Pphilosophie de l’Islam (Livre 2) 1



 

L'amour des voisins

Ceux qui vivent en voisinage ont beaucoup de droits les uns sur les autres. Certes, il ne fait pas de doute qu'il n'existe entre eux aucun lien naturel ou familial, mais le fait de vivre les uns à côté des autres, de se rencontrer souvent, et de faire connaissance les uns avec les autres crée un droit. En outre, les voisins ont beaucoup d’autres intérêts communs que les autres n'ont pas.

Si des personnel vivant dans un immeuble font trop de bruit, jettent des ordures hors de leur maison, installent la gouttière de leur toit de sorte que l'eau coule dans le passage que les autres empruntent, ou si elles s'adonnent à des activités sociales inconvenables, ce sont les voisins qui souffrent de leur conduite incorrecte.

Donc le voisinage rassemble un nombre d'individus et plusieurs familles, et crée des problèmes communs à eux tous. C'est pourquoi ces gens, qui sont liés les uns aux autres, ont des devoirs et des obligations spécifiques les uns envers les autres, et ils doivent s'en acquitter pour pouvoir mener une vie paisible et responsable.

Voici une partie des instructions que le Saint Prophète Mohammad a données à sa fille, Fâtimah al-Zahrâ' (P).

«Celui qui croît en Allah et au Jour de la Résurrection ne doit pas nuire à son voisin; celui qui croît en Allah et au Jour de la Résurrection doit respecter son hôte; celui qui croît en Allah et au Jour de la Résurrection doit dire de bonnes choses ou se faire».

Nous constatons qu'une attention particulière est accordée en Islam au respect des droits des voisins, et que ce respect des voisins est considéré comme un signe de la foi. Il est vrai que la vraie foi ne saurait exister sans le respect des droits des voisins.

Le Saint Prophète a dit :

«Celui qui dort rassasié alors que son voisin a faim ne croît pas en moi. Allah ne considère pas favorablement les gens d'un pays dans lequel une personne dort le ventre creux».

Un homme parmi les Ançâr (les Partisans médinois du Prophète) vint voir le Prophète un jour pour lui dire qu'il avait acheté une maison dans une rue, et que son voisin de porte n'étant pas un homme bon, il craignait une mauvaise action de sa part. Le Saint Prophète demanda alors à Ali, Salman, Abou Tharr, et une autre personne (dons le rapporteur de cet incident dit qu'il ne se rappelle pas le nom - il s'agit probablement de Miqdâd) d'aller au Masdjid pour proclamer à haute voix que :

«Celui dont le voisin craint de sa part une mauvaise action n'est pas un vrai croyant ».



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