Pphilosophie de l’Islam (Livre 2) 1Le gaspillage de la nourritureMême les denrées alimentaires obtenues par un moyen légal ne doivent pas être gaspillées ou consommées en excès. Leur consommation excessive est non seulement contraire aux principes de la justice économique, mais elle est également nuisible à la santé des consommateurs eux-mêmes. Il est très injuste qu'une poignée de nantis consomme avec excès les denrées alimentaires alors que beaucoup d'autres êtres humains meurent de faim. Le Coran dit : «Mangez et buvez, mais sans gaspiller». (Sourate al-A'râf, 7 : 31) LA SANTE SPIRITUELLEPour maintenir sa santé physique et une croissance satisfaisante de son corps, l'homme a besoin, entre bien d'autres choses, d'une alimentation saine, de soins de santé si nécessaire, d'un climat sain et dépourvu de pollution et d'autres facteurs générateurs de maladies. De la même façon, l'âmehumaine a, elle aussi, besoin d'une nutrition saine et de soins de santéconvenables pour un développement harmonieux. Autrement, elle dégénère et tend vers la corruption. Certes, la nourriture de l'âme est différente de De la même façon, l'ignorance et la malhonnêteté sont les fléaux de l'âme et aboutissent à la déchéance morale. C'est là le principal sujet des éthiques islamiques, qui signalent quelles sont les habitudes et les qualités nécessaires pour la solidité et la bonne santé de l'âme, et quelles sont les habitudes et les accoutumances qui la dépravent. Elles suggèrent aussi, à la fois les mesures préventives et les mesures curatives relatives à chaque maladie spirituelle. La croissance équilibréeComme nous l'avons noté plus tôt, l'homme a deux aspects : l'un physique, l'autre spirituel. Sa croissance dans toutes les deux directions doit être équilibrée. S'il accorde attention seulement à son âme et oublie son corps, il deviendra faible et se sentira diminué. Il ne sera pas seulement privé de son bon état physique et de ses plaisirs matériels, mais aussi dépourvu du moyen de transport qu'il a normalement à sa disposition pour effectuer son voyage spiritual. Avec un corps faible, il a peu de chances de pouvoir s'envoler vers une haute spiritualité. De la même façon, un homme qui passe toute sa vie à manger, à boire et à s'adonner à des parties de plaisir, est sans aucune latitude pour la manifestation de son humanité. Il ne peut pas se hisser au-dessus du niveau des quadrupèdes. Il y a certains moyens et certaines voies susceptibles de conduire l'homme à atteindre le développement à la fois matériel et spiritual. On doit les chercher et les garder en vue, et élaborer un programme pour sa vie, afin que son développement ne cesse ni ne devienne déséquilibré. L'homme a besoin, pour son développement physique, d'une variété d'agents alimentaires et de vitamines, pris dans certaines limites. Si nous consommons de manière excessive une seule sorte de nourriture, cela est aussi nuisible à notre santé que si nous consommons insuffisamment n'importe quel agent alimentaire nécessaire. Pour garder une bonne santé, il est nécessaire d'être actif et diligent. L'inactivité et la paresse affaiblissent le corps. En même temps, le repos est nécessaire aussi. Autant un dur travail incessant ruine la santé, autant la léthargie et un désoeuvrement prolongé rendent mou. Il en va de même pour le développement spiritual. La compassion et la sympathie sont des qualités requises de l'homme. On doit être sensible aux difficultés des autres, toujours prêt à les aider. Mais la sympathie ne doit pas être si excessive qu'elle empêche quelqu'un de punir un traître ou de porter un coup à l'ennemi.
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