Pphilosophie de l’Islam (Livre 2) 1Le Saint Prophète répartissait d'une façon égale son attention entre ses compagnons. Tantôt il regardait celui-ci, tantôt celui-là . Il n'étendait jamais les pieds en présence des autres. Si quelqu'un lui serrait la main, il ne retirait jamais la sienne avant que l'autre ne le fasse. Une fois que les gens eurent compris cette habitude chez le Prophète, ils évitèrent dorénavant de garder sa main dans la leur pendant longtemps. Cette habitude a été recommandée aux autres aussi. Si quelqu'un vous serre la main, ne la retirez donc pas avant qu'il ait retiré la sienne. De la même façon, si quelqu'un vient vous voir, ne le quittez pas avant qu'il ne prenne lui-même congé. Si quelqu'un est en train de vous dire quelque chose, écoutez-le jusqu'à ce qu'il termine. L'accueil et l'adieuLe Saint Prophète a dit : «Si quelqu'un vient vous rendre visite, il est en droit d'attendre de vous que vous l'accueilliez chaleureusement à son arrivée, et que vous le raccompagniez, au moins de quelques pas, à son départ ». C'est faire preuve de bonnes manières que de raccompagner un hôte, au moment de son départ, jusqu'à L’Imam al-Sâdiq (P) a dit : «Un jour, le Commandeur des croyants voyageait avec un Thimmî (un incroyant sous la protection du gouvernement islamique) qui ne l'avait pas reconnu et qui ne savait pas qu'il était le Calife des Musulmans à cette époque-là . Le Thimmî a demandé à l'Imam où il allait. L'Imam Ali a répondu qu'il allait à Kûfa. Au moment où leurs chemins se sont séparés le Thimmî remarqua que son compagnon musulman continuait à l'accompagner. Aussi lui demanda-t-il : - "N'as-tu pas dit que tu allais à Kûfa?" - "Si, je l'ai bien dit", répondit l'Imam. - "Ne fais-tu pas fausse route ?" s'étonna le Thimmî. - "Je connais mon chemin", dit l'Imam. - "Alors pourquoi viens-tu avec moi ?"
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