Le Masnavi et le CoranSache avec certitude que chaque maladie comporte son remède, Comme la fourrure est le remède pour la souffrance du froid ; Cependant, lorsque Dieu veut qu’un homme soit gelé, le froid pénètre même cent fourrures […] Comment la perception du Voyant serait-elle voilée par ces causes secondaires, qui sont un voile leurrant le sot ? Quand l’œil est tout à fait parfait, il perçoit l’origine ; Quand un homme louche, il voit le résultat." [21] Ce poème rejoint l’invitation permanente du Coran à ne pas limiter son regard aux apparences, et ne considérer aucun phénomène comme étant indépendant de Dieu : "Lorsque tu lançais (une poignée de terre), ce n’est pas toi qui lançais : mais c’est Dieu qui lançait." (8:17) ; "Il est le Premier et le Dernier, l’Apparent et le Caché, Il est l’Omniscient." (57:3). Une telle vision pourrait être qualifiée de déterministe. Cependant, Mowlavi prend résolument le contrepied d’une telle vision du monde – notamment défendue par les ash’arites - en rappelant le rôle central de l’homme et de sa liberté métaphysique, qui seule lui confère toute sa valeur et lui permet d’atteindre le statut de lieu-tenant de Dieu (khalifat Allah) sur terre : "Sa parole du serviteur de Dieu (le Prophète) "Ce que veut Dieu arrivera" ne signifie pas : sois paresseux en cette affaire ;
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