Récit du martyr de l'Imam HusseinAbbas vint au secours de son frère. et le soutint jusqu'à ce qu'ils parviennent tous deux auprès du jeune homme. Ali Akbar reposait au milieu d’une mare de son sang. Hussein tomba sur le corps de son fils, le suppliant de parler, ou au moins d'ouvrir les yeux. Mais Akbar ne parlait pas. Mais Akbar ne bougeait pas. Les dernières gouttes de vie achevaient de couler d'une large blessure ouverte dans sa poitrine. L'Imam Hussein posa sa joue contre celle de son enfant. Il le supplia d'ouvrir les yeux une dernière fois. Une pale sourire finit par se dessiner sur les lèvres d'Ali Akbar, un bref instant, puis il rendit l'âme. La joue du père caressait encore celle de son fils. dans la mort comme tant de fois dans la vie... Avec quelles difficultés l'Imam Hussein ramena le corps sans vie d'Ali Akbar jusqu'au campement ! Il refusait l'aide que lui offrait Abbas. IL le portait dans ses bras, contre son cœur, en titubant sous l'effort. Il déposa enfin son précieux fardeau sur le sol, et appela les femmes de sa Maison. Zaynab et Koulsoum, ses sœurs, Omm Layla et Omm Rabab, ses épouses. Soukeina et Roukayya ses filles, et toutes les autres... Omm Layla. la mère d'Ali Akbar, baissa les yeux vers le corps de son enfant, et s'adressant à l'Imam Hossein : - Mon Maître ! Je suis fière d'Akbar, qui est mort d'une si noble mort. Il a donné sa vie pour la plus noble cause, et cette pensée me soutiendra tout le reste de ma vie. Puis elle s'agenouilla devant Ali Akbar et posa en pleurant son visage sur le sien. Zaynab et Koulsoum, Soukeina et Roukayya étaient elles aussi penchées sur le corps sans vie, et les larmes qu'elles versaient lavaient le sang des blessures d'Akbar. L'Imam Hussein s'assit quelques instants près de ce fils qu'il avait offert en Sacrifice. Il était submergé de chagrin. *** Un tout jeune homme, presque un enfant, se dressa devant l'Imam Hussein : - Mon oncle, je viens demander ton autorisation d'aller au combat ! C'était Qasim, le fils de son frère l'Imam Hassan. L'Imam Hussein se releva, et essuya les larmes qui mouillaient ses yeux, et murmura : - Certes c'est à Dieu que nous appartenons, et c'est à Lui que nous devons retourner !
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