LES COUTUMES DU MARIAGE AU REGARD DE L’ISLAMA propos justement du film et de la photographie que je viens de relater, j’aimerais bien attirer votre attention sur un point précis que toutes les femmes qui viennent à la Mosquée couvertes d’un voile ou d’un tchador s’en libèrent une fois rentrées dans les salles qui leur sont réservées. Lorsque le caméra passe devant elles, celles-ci y apparaissent comme elles sont, à visage découvert, un comportement qu’elles éviteraient sûrement de présenter devant les hommes, alors que ce même film va faire le tour de tous les foyers ! Je vais essayer de mieux me faire comprendre en vous racontant une histoire drôle qui, certes, ne concerne pas notre sujet, mais démontre d’une façon manifeste comment certaines coutumes prennent les rituels religieux sans qu’on s’en rende compte ou sont introduites par des gens de l’extérieur nouvellement convertis. Cette anecdote date du début du siècle, au moment où les gens venaient tout juste d’embrasser la vraie Religion de Dieu. Leur foi était solide mais les connaissances très fragiles. Les habitants de ce village nouvellement acquis à l’Islam ne savaient ni lire, ni écrire. Ils avaient engagé un homme qui, sans compétence religieuse, avait presque des notions élémentaires du Goujarati. Il n’était pas passé par Lucknow ou Qum, centres d’études islamiques de renommée mondiale et titres de référence dans le monde d’aujourd’hui. Il lut dans le livre de Dinyat ( Catéchisme musulman ) que l’une des causes qui rendent l’ablution invalide est « la sortie de l’air. » Il en informa sa petite Communauté qui acquiesça à sa demande de suspendre un grand rideau, du lieu de Vazou jusqu’à la Mosquée, afin d’éviter le vent d’y pénétrer sous peine d’invalider l’ablution. Chaque société a ses pédants et celle-ci avait les siens qui en formaient la classe dominante. « Le petit torrent qui serpente entre les rochers dans les montagnes fait plus de bruit, à lui seul, que tous les grands fleuves, » a bien dit un penseur occidental. Cette pratique dura très longtemps et devint un Fatwa. « NIM MOULLA KHATRE IMAN, NIM HAKIM KHATRE JANE », un demi- Mollah est aussi fatal à la foi qu’un charlatan à la santé, affirme un adage populaire de chez nous. En hiver, lorsque le vent soufflait fort, notre « diacre » attachait son rideau de droite et de gauche pour l’empêcher de s’agiter et de faire pénétrer l’air dans le couloir. Un « Maolana » en turban arriva à cette période et refusa d’accomplir l’ablution dans ce lieu. Il le pratiqua en plein air. Il ne possédait pas de diplôme de haut niveau, néanmoins sa valise contenait un Certificat de fin d’études primaires, délivré par l’école religieuse de son village natal. Tout le Jamat lui témoignait le respect qu’il méritait. Les voyages étaient rudes à l’époque et les moyens de transport très difficiles. Voir un
|