LES COUTUMES DU MARIAGE AU REGARD DE L’ISLAM



Le mariage forge, avant tout, un contrat entre les deux futurs époux, le garçon et la fille, qui vont s’unir pour le meilleur et le pire, pour la fortune et l’infortune, pour un soutien mutuel dans la joie et la peine. Il constitue, ensuite, un acte social, un point d’honneur. Mais, au sens religieux du terme, il ne vaut rien tant qu’il n’est pas couronné par le Nikâh, qui donne à cette union sa signification réelle, sa validité au regard de Dieu, sa légitimité quant à la procréation qui va en résulter. Dans cet esprit, il est apprécié en tant qu’un acte d’adoration. Le Saint Prophète de l’Islam énonce : « Lorsque l’un d’entre vous se marie, le satan s’affole en criant : hélas ! Les deux tiers de la foi du fils d’Adam sont préservés ! »

Le mariage s’annonce donc un meilleur moyen de défense pour son honneur, ses bons

caractères, sa personnalité, sa vie d’ici-bas comme celle de l’au-delà. En un autre endroit, il communique : « Quiconque se marie sauvegarde la moitié de sa foi. Qu’il préserve l’autre moitié par la piété ou la crainte révérencielle de Dieu. »

Le mariage constitue, par conséquent, une forteresse pour la foi. Le célibat peut conduire l’homme vers la perversion et la vie mondaine, ce qui est contraire à la piété. L’Envoyé d’Allah proclame dans un Hadith que : « Le NIKÂH ou le mariage est ma SOUNNAT, ma Tradition. Celui qui se détourne de ma Pratique n’est pas de moi. »

Nombreux étaient les Compagnons du Saint Prophète qui menaient une vie acétique auxquels il s’adresse par ces paroles : « Ceux qui ont accédé à ma Tradition doivent aussi se marier. »

Il ajoute, en outre : « Mariez-vous et procréez-vous pour que, le Jour du Jugement, je puisse me vanter devant les autres Communautés de l’abondance de la mienne, même si elle sera, en partie, composée d’enfants mort-nés en fausse-couche. »

Il déclare, par ailleurs que : « Celui d’entre-vous qui meurt sans avoir jamais voulu se marier est décédé d’une mort blâmable. » Ou bien : « L’homme marié qui sommeille est meilleur que celui qui jeûne et prie en vivant comme un moine. » Ou encore : « La Prière de deux Rakates de l’homme marié est meilleure que celle de soixante dix Rakates accomplies par un célibataire. »

Un Hadith du noble Prophète de l’Islam annonce que : « La malédiction d’Allah se répand sur les femmes qui veulent se ressembler aux hommes et sur les hommes aussi qui veulent être des femmes. » Et un autre de dire : « Il n’existe pas une institution établie en Islam qui est plus aimée d’Allah que le mariage. »

Dans cette optique, le mariage dépasse le stade de Moustahabh (Sunna) ou recommandé et devient, par conséquent, Wajib ou obligatoire lorsque l’homme s’entraîne vers la perversion car la faim chasse le loup hors du bois ou bien lorsqu’ il risque d’attraper des maladies, surtout celles sexuellement transmissibles. Le Nikâh fournit donc un moyen très efficace de se mettre à l’abri de ces maladies redoutables qui sévissent à travers le monde et que personne n’ignore et, ce, par la fidélité qu’il instaure entre les deux époux. L’Islam attache une grande importance au mariage dans son système social et ne prescrit pas la vie monastique ou retirée. Il sied d’affirmer que les premières personnes qui bénéficieront physiquement et spirituellement du mariage sont, sans conteste, les époux eux-mêmes. Il crée entre eux l’amour, l’attachement, la tendresse, la tranquillité, l’harmonie, autant de qualités nécessaires à la stabilité de l’être humain qui perd sa raison devant toutes les vicissitudes qui l’entourent. Il contrarie cette formule qui dicte que : le mariage est la seule guerre où l’on dort à côté de son ennemi. En faisant allusion aux bienfaits du Nikâh, Allah nous parle en ces termes :

« Et parmi Ses Signes (il en est aussi un), Il a créé de vous, pour vous, des épouses, afin que vous trouviez tranquillité auprès d’elles et Il a assigné entre vous amour et miséricorde. » (Sourate AR ROUM, Les Byzantins ; Verset 21)



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