LES COUTUMES DU MARIAGE AU REGARD DE L’ISLAMLe Verset n°223 de la Sourate Al Baqarah cité au début de ce chapitre fait bien apparaître que l’homme est donc l’agriculteur, la femme le champ et la semence la graine. Le paysan ne voudra jamais semer ses graines dans un sol néfaste à la culture, qui ne peut lui rapporter que la misère. Chaque pied a son soulier, de même chaque organe du corps humain a ses fonctions propres que nul autre ne peut les rendre. Dieu a doté les organes de génération de chaque individu des bienfaits que celui-ci ne peut trouver ailleurs. C’est aller contre la volonté divine que de se soumettre à ses passions les plus fantaisistes. Le mariage assure la continuité de la postérité, constitue le rempart familial, fortifie la Communauté. A son opposé, le refus au mariage ou la vie de célibat affaiblit la puissance de la Communauté, donne naissance à de nombreux péchés à l’intérieur de celle-ci, altère sa santé spirituelle, fait disparaître de la carte généalogique le nom d’une famille entière. Le Nikâh forme la voie licite instituée par Allah pour la recherche d’enfants. Ce désir de la procréation qui habite chez l’homme et la femme est naturel. Certes, Ils veulent avoir des enfants, n’empêche qu’ils soient avant tout des enfants du Nikâh et non des enfants d’amour. Ceci est d’une vérité évidente que le musulman ne doit pas s’arrêter là , mais désirer plus que cela. Il doit façonner des enfants pieux qui constitueront sa vraie richesse. L’enfant est un don divin. Il peut être la fraîcheur des yeux, la sérénité du coeur, le soutien de l’âge pour les parents, créer la joie et le bonheur dans le foyer. Mais ce même enfant peut devenir par la suite une source de peines, de soucis et de tristesse pour ces derniers, qui pis est, l’enfant terrible de la Communauté. Les bienfaits du Nikâh dépassent le cadre individuel. Il profite à la communauté toute entière. Il ne s’agit pas seulement de l’union de deux êtres, mais plutôt de deux familles entières, souvent, totalement étrangères l’une de l’autre, qui se voient rapprochées par ce lien solide de fraternité et de solidarité. Cette alliance participera donc à la fortification de la société : la force d’une communauté réside dans l’entente, l’harmonie et la solidarité des différents membres qui la composent, en l’occurrence les différentes familles. Le droit au mariage est un droit fondamental, un droit naturel, un droit religieux par-dessus le marché, au même titre que la liberté, le droit au travail, le droit à la nourriture, au logement, à l’éducation, à la santé, à la sécurité. L’être humain est fait pour vivre en ménage. La société ne doit mettre aucun obstacle susceptible d’empêcher quiconque de jouir de ce droit et, bien au contraire, d’agir constamment sur ce chemin et de fournir toutes les facilités pour que ce droit se concrétise. L’enfant ne réclame pas seulement le droit à l’éducation scolaire et religieuse mais aussi le droit au mariage quand il atteint le bel âge, ce qui est la suite logique des enseignements acquis au Madressa. Si non, cette Ecole de l’Education Islamique qu’est le Madressa reste stérile parce qu’elle a donné des leçons qu’elle-même, et à travers cette dernière, la Communauté toute entière, a transgressées. La responsabilité de la Communauté autant et surtout celle de la Mission prosélyte à l’intérieur du Jamat ne s’arrêtent pas à l’âge de quinze ans de l’enfant qui termine ses études au Madressa mais, elle ne fait que commencer à partir de cette période. La Congrégation, en relation étroite avec la Section Tabligh, doit le suivre à la piste, si elle veut rester en vie, surtout spirituellement. Certes, le coton et le feu ne peuvent pas demeurer dans un même lieu, toutefois, il revient à la Communauté de créer des conditions pour conserver ceux-ci dans un même endroit sans provoquer l’incendie, donner les moyens nécessaires aux enfants de familles nécessiteuses souhaitant se marier, encourager les jeunes dans ce sens en créant des facilités, sensibiliser les parents difficiles, organiser des conférences sur le thème de la sexualité, créer un bureau matrimonial, un service de réconciliation des ménages en difficultés…. C’est une injustice immense de notre part envers nos enfants que de ne pas songer à leur
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