La Bible a-t-elle annoncé la venue de Mohammed (B.S.D.L)?



Les plus anciennes annonces très claires que l'on trouve dans les Ecritures et qui parlent du dernier prophète remontent au temps de Jacob[39]. Celui-ci, juste avant sa mort: «convoqua ses fils et leur dit : « Rassemblez-vous pour que je vous annonce ce qui vous arrivera dans l'avenir. Réunissez-vous et écoutez, fils d'Israël, écoutez Israël, votre père….Le spectre ne s'écartera pas de Juda ni le bâton de commandement d'entre ses pieds jusqu'à ce que vienne Chîloûne[40], celui auquel il appartient et à qui les peuples doivent obéissance.»} (La Genèse 49/1-10). Il les informa du moment bien précis de la perte et du royaume et de la Révélation. La traduction du même passage dans la version des moines Jésuites est ainsi libellée : «L'épée ne sera pas prise de chez Yahoûda, le bâton du commandement restera entre ses pieds jusqu'au jour où viendra celui auquel ils appartiennent et qui sera obéi par les peuples.»}

            Le texte est encore plus clair chez Tardjoûm Yoûnâthâne, celui-ci dit : « Les rois et les gouvernants ne cesseront de se succéder de la famille de Yahoûda, les maîtres de la Loi descendront toujours de cet ancêtre jusqu'à l'apparition du roi messie, le plus jeune de ses enfants.»}

            Ces traductions ont divergé dans le sens accordé à trois mots dans le texte original. Le bâton du commandement a été remplacé par le royaume ou l'épée, ce qui est d'ailleurs acceptable ; et le maître de la Loi par le dessinateur, l'organisateur ou par le bâton du commandement. Ce sont des idées très proches, les unes des autres et qui désignent le transmetteur de la Loi, organisateur de son peuple. La plus importante de ces différences de traduction concernait le mot Chîloûne que les dictionnaires des traductions ont conservé tel qu’il est. Dans d’autres traductions hébraïques, le mot a été rendu par l’expression « jusqu’à l’arrivée du Messie.». L’évêque Ibrahim Louqâ l’a traduit par le Messie et l’a considéré comme la traduction exacte du mot hébreux chîloûh[שִׁילֹה]ØŒ. L’édition américaine de la Bible a traduit, en bas de page, le mot Chîloûne de deux façons : « la sécurité Â» et « celui à qui appartient Â».

Quel est donc le sens précis du mot Chîloûne cité par Jacob à ses enfants et autour duquel se concentre la prophétie?

La réponse à cette question se trouve chez l’évêque Ibrahim Louqâ, cité plus haut, et chez l’expert en langues anciennes ‘Abdelahad Dâoud. Tous les deux pensent que le mot Chîloûne ne doit être interprété en dehors de son origine hébraïque et dont les significations les plus importantes sont :

1°) Chîloûne peut être d’origine syriaque et composé de deux mots « bachîta Â» et « Loûh Â», le premier signifiant « lui Â» ou « qui Â» et le second veut dire « il a Â».

2°) Chîloûne peut être une déformation du mot « Chîlwâh Â» qui désigne « Messager de Dieu Â» comme il peut, par extension, exprimer l’idée de la femme divorcée parce qu’elle sera renvoyée très loin. Saint Jérôme lui a préféré le sens de la mission et il a traduit l’expression par : celui qui a été envoyé.

De toutes les façons, quelque soit le sens donné au mot Chîloûne, le verset parle d’une et non pas un endroit comme certains exégètes le prétendent. Qui est donc Chîloûne ?

L’idée de la fin du royaume n’implique pas sa disparition totale mais il exprime la perte de sa légitimité et de son cachet divin. D’ailleurs la chute définitive du royaume d’Israël n’a pas coïncidé avec la venue d’un quelconque prophète. L’objectif réel de cet anéantissement réside dans l’extinction de la sélection et de la bénédiction.

Personne ne risque de prétendre que Chîloûne est Moïse car toute une pléiade de rois issus de Yahoûda ont gouverné après lui pendant des siècles. Il ne s’agit pas, non plus, de Salomon car le royaume est resté entre les mains de ses descendants et la loi n'a pas disparu, comme elle n’a pas été annihilée avec Jésus qui n’est pas venu pour s'opposer à l’Archange. Le fils de Marie n’a pris la responsabilité d’aucun peuple, pas même celui des Juifs auquel il a été envoyé. Il leur avait déclaré : « Je n’ai été envoyé que pour les brebis égarées du peuple d’Israël.»} (Matthieu 15/24). Jésus (B.S.D.L) n’a jamais gouverné le royaume d’Israël, même pas pendant une seule journée; mieux, il s’est enfui d’eux quand ils voulurent l’introniser comme leur roi. {Jésus se rendit compte qu’ils allaient venir l’enlever de force pour le faire roi. Il se retira donc de nouveau sur la colline, tout seul.} (Jean 6/15)



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