Révélation et Expérience Religieuses du Point de vue de Motahhari



Une Critique sur le second avis

Basé sur le second avis (c’est-à-dire l'expérience religieuse est une sorte de perception sensuelle), depuis l'existence des différences de base entre expérience religieuse et expérience sensuelle, il est impossible de considérer l'expérience religieuse en une sorte de perception sensuelle. Les trois différences entre les expériences religieuses et sensuelles qui ont étés mentionnées (cette expérience sensuelle, à la différence de l’expérience religieuse, est commune, et cette expérience sensuelle, à la différence de l’expérience religieuse, fournit beaucoup d'informations au sujet du monde sensuel, et tous les êtres humains ont l'aptitude naturelle pour expérience sensuelle mais non pas pour expérience religieuse), ne contredisent pas la théorie d'Alston, et ces différences n'insinuent pas que la structure d'expérience religieuse est fondamentalement différente de la structure d'expérience sensuelle. Cependant, il y a une différence essentielle importante qui falsifie l'idée que l'expérience religieuse est sensuelle. Cette différence est relative à la nature des manifestations sensuelles ; dans la perception sensuelle, le percept est perçu à travers des qualités sensuelles spécifiques ; cependant, les gens qui ont des expériences religieuses (par exemple l'expérience d'Allah), par rapport à leurs expériences, considèrent la logique de leur perception (par exemple Allah) l’annulation des traits sensuels et des qualités.

Tels les attributs de la compassion et de la force, lesquels sont des attributs non sensuels, qui révèlent que cette expérience religieuse a une structure différente de cette expérience sensuelle([xiv]).

Basé sur le même avis, la question de la moindre ressemblance d'expérience religieuse avec l’expérience sensuelle ne peut pas être approuvée quant à la question de la révélation.

 

Une critique sur le troisième avis

D'après le troisième avis, l'expérience ne peut pas être expliquée en accord avec les matières naturelles, et on devrait lancer un appel au surnaturel, même s'il est juste une supposition par l'expérimentateur, et qu'il n'y a aucune équivalence pour cette expérience dans le vrai monde. Par conséquent, comme il est remarqué, basé sur cette vue, l'expérience religieuse ne prouve pas son appartenance, ou plutôt il est juste démontré que l'expérience suppose que l'expérience d’appartenance est vrai; sa supposition peut être vraie ou pas. En fait, « description Â» et « explication ou illustration Â» sont séparés l'un de l'autre d'après cette vue. Dans la description de l'expérience, le point de vue de l'expérimentateur a un rôle crucial et, par conséquent, les expériences religieuses ne peuvent pas être décrites sans avoir à considérer les présuppositions des expérimentateurs.

D'après cette vue, la théorie du «caractère expérimental (expériences religieuses) de la révélation Â» ne peut être acceptée ; Aussi, si la révélation était la même que l’expérience religieuse, et que dans l’expérience religieuse (relative à la révélation) il y a une distinction entre sa description et son explication ou son illustration, alors il serait impossible d'avoir accès à la révélation divine originale et authentique. Pour cela, le Prophète (l'expérimentateur) décrit et rapporte à ceux qui seraient affectés par ses présuppositions et sa culture, et en fait, il remettrait ses propres conclusions aux autres. Par conséquent, accepter une telle vue voudrait dire que les révélations seraient affectées par la « culture du temps. Â»

 

La différence entre révélation et expérience religieuse selon Motahari



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