Les étapes de la voie mystiqueDix-septième règle : Etat permanent de pureté ; ce qui veut dire renouveler les ablutions rituelles chaque fois que nécessaire de manière à garder constamment l’état de pureté, car cela confère une luminosité particulière au for intérieur de l’homme. Dix-huitième règle : La supplication adressée à la majesté divine, au Seigneur de la gloire, afin de faire montre de soumission devant le Seigneur. Dix-neuvième règle : S’abstenir de suivre et se méfier à l’égard des désirs de l’âme concupiscente (même de ceux qui sont permis par la Loi) autant que faire se peut. Vingtième règle : Garder le secret. Cela fait partie des conditions les plus importantes sur lesquelles les maîtres de cette discipline ont beaucoup insisté. Cela consiste à garder secrets les engagements et enseignements reçus dans la Voie, à ne jamais les divulguer au non-initié, et ne jamais faire montre de la moindre ostentation à ce sujet. Et s’il parvient à obtenir un dévoilement de l’un des mondes invisibles, il devra le garder confidentiel et ne pas le divulguer, afin de ne pas tomber dans la prétention, la fatuité et le narcissisme. Vingt et unième règle : Avoir un éducateur et un maître, en plus du maître général, duquel il recevra les orientations pour organiser ses occupations relatives à la Voie spirituelle et du Maître particulier qui est incarné par l’Envoyé de Dieu (s) et les Imams (as) infaillibles de sa Famille. Le voyageur mystique doit garder à l’esprit que cette étape est très subtile et très sensible. Tant qu’il n’aura pas enquêté sur la personne et qu’il ne prendra pas connaissance de sa compétence « technique » et religieuse, il ne devra faire confiance à personne pour recevoir d'elle les orientations. Car il arrive que des Satans revêtus du vêtement du maître, et des loups déguisés en bergers entrent en scène, et détournent l’aspirant de la Voie droite. Même l’accomplissement d’actes miraculeux et d’autres prodiges extraordinaires, l’accès à des secrets relatifs au futur et autres, ne sauraient procurer l’assurance que celui qui les accomplit possède un rang spirituel plus avancé dans la Voie de Dieu. Parce que ce sont des charismes qui interviennent dans l’étape du dévoilement spirituel, et de là à parvenir à la jonction et à la perfection, il y a encore bien du chemin. Vingt-deuxième règle : Le werd, c'est-à -dire la répétition à voix basse ou dans le cœur de formules recommandées par le maître, que l’on appelle le zekr ou dhikr, mot arabe qui veut dire remémoration de Dieu. Le but en est de se rappeler les qualités divines, pour s’en familiariser. Cette répétition a pour effet à court ou moyen terme de motiver davantage l’aspirant qui voit la Voie s’élargir et s’aplanir devant lui. Par la suite, cela l’aidera à traverser les cols difficilement franchissables qui se dressent sur la Voie qui mène à Dieu. Vingt-troisième règle : Rejet des pensées négatives, qui consiste à maîtriser par le cœur l’activité mentale désordonnée et effrénée et à la régir, en obtenant une concentration de l’esprit de façon à ce qu’aucune image ou idée ne traverse l’esprit sans sa permission et sa décision. En d’autres termes, il ne doit pas laisser son esprit se laisser envahir par des idées dispersées. C’est là une tâche qui n’est pas facile à remplir. Vingt-quatrième règle : La méditation, ce qui veut dire que l’aspirant doit s’efforcer d’acquérir une connaissance et une conscience par une pensée profonde et une méditation valide. Toute sa méditation doit concerner les noms et qualités de Dieu, ainsi que Ses épiphanies et Ses actes. Vingt-cinquième règle : Le zekr ou dhikr selon la prononciation turco-iranienne ; mot de la langue arabe signifiant rappeler, se souvenir. Il consiste dans l’orientation du cœur vers l’Essence du Seigneur, et se distingue du werd qui se prononce par la langue. En d’autres termes, le but en est que toute son attention soit portée sur la beauté du Seigneur, et qu’elle se détourne de tout ce qui n’est pas Lui.
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