Les étapes de la voie mystique5. Prêter attention aux zekrs et aux awrâds (28) qui ont été transmis par la Loi sacrée, tel le zekr de : « lâ hawla wa lâ quwwata illâ billâh » (il n’est de mouvement ni de force qu’en Dieu), et le zekr : « lâ ilâha illâ anta sobhânaka innî kuntu min al-zâlimîn » (« Il n’est de dieu que Toi, Gloire à Ta transcendance. J’étais parmi les iniques (29) ») le zekr « Allâh », le zekr « Yâ Ḥayyu » (Ô Vivant !), « Yâ Qayyûm » (Ô Subsistant !), et d’autres semblables, qui sont à même d’apporter l’énergie et la force pour cheminer sûrement sur la Voie. 6. Orientation du cœur sur la réalité de l’unité de l’Essence divine active, de Ses attributs, de Ses actes, ainsi que l’immersion dans l’océan des qualités et de la beauté de Dieu. Tout cela constitue un autre viatique inestimable sur cette Voie grandiose et pleine de promesses. 7. La destruction de la plus grande idole qui consiste en l’amour de soi, le narcissisme, ou l’égotisme, est la condition sine qua non pour être admis dans la Proximité divine. 8. Certains considèrent comme indispensable de tirer profit de la présence d’un maître éducateur sous le regard duquel on progresse et qui, tel un médecin, sera là pour le soigner chaque fois que nécessaire. D’autres n’insistent pas sur la nécessité d’un maître, sans le désapprouver. Même si malheureusement le recours à un maître conduit parfois certaines personnes à tomber dans le piège de dangereux Satans qui se présentent comme des anges, qui les font plonger dans la perte de leur piété passée, et leur font perdre leur foi, leur vie dans ce monde et dans l’autre. D’autres considèrent que la fonction de guider les hommes et de leur enseigner comment progresser sur la voie revient aux saints et aux prophètes. A leurs yeux, « ... ordonner le convenable et proscrire le blâmable (30) ... » (amr be ma’rûf wa nahy az monkar) est la dernière étape. D’autres ont tout simplement ignoré les étapes et laissé le « voyageur » à lui-même. Notes : 1 Qualifiée de « présentielle », traduction de hozûrî, terme arabe signifiant : qui provient de la présence, parce que le mystique se rend présent à Dieu. 2 Les mystiques musulmans distinguent trois niveaux dans la certitude : 'ilm al-yaqîn, ‘ayn al-yaqîn et haqq al-yaqîn. Le troisième est la connaissance dont la certitude est réelle, au-dessus de laquelle il n’est pas de connaissance.
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