Imam HoseinOr Yazid était un débauché qui affichait sa débauche.(49) L'essentiel de ses préoccupations étaient: les jeux, les divertissements, les femmes, les boissons alcoolisées, les courses de chevaux, la chasse etc... Comment dès lors, al-Hussayn, ce petit-fils du Prophète, ce gardien du Message, ce membre des Ahl-ul-Bayt dont «Dieu a effacé la souillure»(50), pouvait-il consentir et contribuer à la désignation de quelqu'un comme Yazid pour la direction de la Umma, direction à laquelle ne doit accéder qu'un homme d'une intégrité exemplaire et possédant une connaissance profonde et parfaite des lois et des statuts de la Chari'â? En appelant les gens à se joindre à lui dans son soulèvement il ne leur promettait qu'une chose: le retour au Message de Dieu et à la Tradition du Prophète. «... Je vous appelle au Livre de Dieu et à la Sunna de Son Prophète... Car la Sunna est assassinée et l'hérésie, ressuscitée. Si vous écoutiez mes paroles et obéissiez à mes instructions... Je vous conduirais dans la bonne voie... Que la Paix et la Miséricorde de Dieu soient sur vous».(51) Une situation indigne de l'expérience islamique: De l'étude de la situation politique, économique et sociale de l'époque qu'avait vécue al-Hussayn, ainsi que de l'examen des lettres, des messages, des correspondances et des discours qu'on connaît de cette époque, il ressort que ce qui prévalait durant cette période du règne des Ommayyades, c'était: 1- Le despotisme et le népotisme du Pouvoir. En effet, une classe politique privilégiée, un parti tribal despotique a monopolisé le pouvoir tout au long de cette période. Il s'agit du parti Omayyade qui s'est réservé le pouvoir et l'administration s'est accaparé des biens de l'Etat, en en privant de la Umma. L'Etat est devenu la chasse gardée des Omayyades, et leur propriété privée. 2- Les assassinats (d'opposants), la terreur et le sang. 3- La dilapidation des biens de la Umma et de la naissance d'une classe de riches dans une société où prévalaient la pauvreté et le besoin. En outre, beaucoup de ceux qui occupaient des postes de responsabilité et des postes-clé étaient incompétents. 4- La déviation dans la conduite: la déviation se développait dans la vie publique et les manifestations de la corruption sociale commençaient à se généraliser dans la conduite des individus et des groupes. 5- L'absence de la loi, et la primauté du tempérament et de l'intérêt personnels des gouverneurs dans la conduite des affaires de la Umma.
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