Imam Hosein«Ô gens! Nous avons en commun le Livre de Dieu et la Sunna de mon grand-père, le Messager de Dieu».(129) Personne ne réagit. Il ajouta: «Ne voyez-vous pas l'épée du Messager de Dieu, son habit de guerre et son turban sur moi?» «Si», répondirent-ils. Il leur dit: «Pourquoi donc vous battre contre moi?» Leur réponse fut Las de les voir se cantonner dans leur position imbécile, il passa du prêche à la stigmatisation: «Par Dieu, vous n'aurez que le temps de monter à cheval, et le moulin vous emportera et s'agitera autour de vous comme autour d'un axe. C'est une confidence que m'a faite mon père d'après une confidence que lui avait faite mon grand-père, le Messager de Dieu. Mettez-vous d'accord avec vos associés et ne vous inquiétez plus de votre affaire. Prenez ensuite une décision à mon sujet; ne me faites pas attendre!»(131) «Je me suis confié à Dieu, mon Seigneur, et votre Seigneur. Il n'existe aucun être vivant qu'IL ne tienne par son toupet. Mon Seigneur est sur une Voie Droite».(132) Puis s'adressant à 'Omar Ibn Sa'ad (le commandant de l'armée omayyade) qui persistait à vouloir l'abattre, il lui dit: «Ô 'Omar! Tu comptes me tuer pour que celui qui prétend au califat te nomme gouverneur de Ray et Jarjan. Par Dieu, tu n'auras pas ce plaisir. Je te le promets. Fais-moi ce que tu comptes faire. Mais tu ne te réjouiras jamais après moi, ni dans ce bas-monde ni dans l'autre. Je vois ta tête suspendue à un bâton, entre les mains de gosses qui se la passent les uns aux autres à Kûfa...»(133) Irrité par cette prédiction, 'Omar Ibn Sa'ad tourna les talons et s'en alla. Emporté par la colère, il appela son porte-drapeau et lui dit: «Durayd! Avance ton drapeau!» Durayd, s'exécuta. 'Omar Ibn Sa'ad mit alors la flèche au milieu de son arc et tira, en s'écriant: «Attestez que je suis le premier à avoir tiré». Son tir déclencha le tir nourri de tous ses hommes(134) au point que tous les combattants, du camp d'al-Hussayn furent plus ou moins atteints par des flèches.
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