Pphilosophie de l’Islam (Livre 1)



«Nous leur montrerons bientôt Nos signes, dans l'univers et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'ils voient clairement qu'IL (Allah) est réellement» . (Sourate Fuççilat, 41 : 53)

Concernant la connaissance transmise par la révélation, le Coran dit :

«Ne vont-ils pas méditer le Coran? Ou bien les coeurs de certains d'entre eux sont-ils verrouillés?» (Sourate Mohammad, 47: 24)

La connaissance et la science

Dans l'usage moderne, le mot "connaissance" est limité au sens de connaissance scientifique. En réalité ce mot comporte deux sens.

"Connaissance" signifie d'une part toute forme d'apprentissage et d'information, de l'autre, elle signifie science, au sens exclusif de connaissance fondée sur l'expérience et l'induction. Avec la limitation du mot "connaissance" à la connaissance scientifique, un raisonnement fallacieux est apparu, selon lequel :

a) Toute information non fondée sur la connaissance est de peu de valeur, et de là, elle n'est pas convaincante.

b) La connaissance signifie "connaissance expérimentale", et de là, toute connaissance non obtenue par l'expérience est sans valeur et ne mérite pas d'être suivie.

Vous pouvez constater que dans la première phrase le mot "connaissance" est utilisé dans son sens le plus général et le plus large, et que par conséquent, elle donne une signification sur laquelle il ne peut pas y avoir de doute. Il est vrai que toute information non fondée sur la connaissance a peu de valeur. Mais dans la seconde phrase, le mot "connaissance" est employé dans un sens limité. Il en résulte qu'il y a des gens qui disent que seule la connaissance expérimentale est digne de confiance et valable. Ils vont si loin dans cette logique que pour croire à leur propre expérience, ils veulent trouver l'âme humaine à travers une opération chirurgicale et parvenir à Allah au cours d'un voyage spatial.

Un autre faux raisonnement

Nous avons remarqué comment le mot "connaissance" a été indûment limité à un sens étroit. Cette erreur a donné lieu à un autre raisonnement fallacieux.

Il est dit qu'étant donné que seule la connaissance expérimentale est digne de confiance, et que la vérité ne peut être prouvée que par l'observation et l'expérience, il en résulte que, rien qui ne pourrait être soumis à l'observation et au calcul mathématique n'a d'existence réelle. De cet énoncé, on a déduit qu'une réalité est seulement ce qui peut être établi au moyen de l'expérience, et que les choses non matérielles qui ne peuvent pas être testées dans un laboratoire n'ont pas manifestement de réalité, et qu'elles ne sont que des idées ou des notions conçues par l'esprit. Sur cette base, on a inféré en outre que le réalisme est une philosophie qui considère la matière seule comme une réalité, alors que l'idéalisme est cette approche du monde qui croit également au monde non matériel. Et comme la nature de la logique exige de nous de préférer le réalisme à l'idéalisme, l'approche matérialiste du monde est préférable à l'approche divine... Quel élan d'une claire pensée imaginative ! Si nous pensons attentivement à l'argumentation ci-dessus, nous pouvons remarquer facilement combien elle est peu scientifique ! En fait, elle n'est rien qu'un raisonnement fallacieux. Si nous considérons le réalisme et l'idéalisme respectivement au sens de pensée réaliste et pensée imaginative, il n'y a pas de doute que la première a la priorité sur la seconde. Mais nous devons voir quelle est la portée de la réalité, et ce qui peut être appelé réaliste.



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