Pphilosophie de l’Islam (Livre 1)«O vous les croyants ! Vous indiquerai-Je un marché qui vous sauvera d'un châtiment douloureux ? Ayez foi en Allah et en Son Messager et combattez pour Sa cause avec vos biens et vos personnes. C'est mieux pour vous, si seulement vous le saviez ! IL pardonnera vos péchés et vous admettra dans les Jardins au-dessous desquels coulent les ruisseaux. IL vous logera dans des demeures agréables dans les Jardins d'Eden. C'est, en vérité, un grand accomplissement. Et IL vous accordera une autre faveur que vous aimez énormément, (à savoir) un secours venant d'Allah et une prompte victoire. Annonce cette bonne nouvelle aux croyants». (Sourate al-Çaf, 61 : 1-13) Dès que le Saint Prophète s'est assuré de la préparation de ses compagnons et de la disponibilité d'une force offensive, il entreprit la tâche d'une marche générale sur les bases de l'idolâtrie et de l'oppression. Les batailles de Badr, d'Ohod, d'al-Khandaq, etc. étendirent rapidement la zone du conflit et affaiblirent la position de l'ennemi. Elles firent remonter le moral des Musulmans et attirèrent l'attention des tribus avoisinantes. Ainsi, la voie était désormais aplanie devant la propagation rapide du nouveau système et la destruction de l'ennemi. L'universalité du mouvement
En adressant un avertissement aux pays voisins et aux grands empires, le Saint Prophète déclara que l'Islam est un mouvement mondial. Après avoir réalisé des victoires notables et conclu une course trêve avec Quraych, l'incroyant, le Saint Prophète eut la possibilité de répandre le message de l'Islam parmi les territoires étrangers. Il écrivit des lettres aux dirigeants du monde et leur demanda d'accepter l'Islam. Ces lettres montrèrent à l'évidence que le message de l'Islam était celui de la croyance en Un Dieu Unique et du rejet de tous dieux terrestres. Bien qu'il y eût des réactions variées à ces lettres, elles constituèrent une ferme avertissement qui ouvrit un nouveau chapitre dans l'histoire de ces pays, comme en témoignèrent les années suivantes. On peut dire ici que de nombreux mouvements historiques furent seulement de caractère local ou régional. Leurs buts, leurs principes et leurs programmes s'adaptaient à un environnement particulier, et de là , ils furent confinés à des peuples spécifiques. En conséquence, les appels de beaucoup de prophètes antérieurs avaient été, eux aussi, limités et régionaux. Mais si le programme d'un mouvement est de niveau mondial et qu'il bénéficie d'autres conditions, telles que des conditions sociales favorables, une direction puissante, un corps fort et large de partisans, il peut sûrement pénétrer dans d'autres régions, et une vague internationale peut voir le jour. LA DIRECTION
A l'approche de la mort du Saint Prophète la question délicate de la direction de la Ummah devint d'actualité. Pendant les vingt-trois premières années du Mouvement islamique, la raison principale de son progrès était l'extraordinaire capacité du Saint Prophète à la direction, à la guidance et à l'organisation. Dans l'analyse historique, cette capacité apparaît comme le plus merveilleux des principaux facteurs qui contribuèrent au succès de l'Islam. Mais après le décès du Prophète ? Le nouveau système avait porté ses fruits alors que le Prophète était encore vivant. Le Coran avait été révélé, les fondements du système social et intellectuel islamique fixés. Cependant, les enseignements islamiques exigeaient la présence d'un Superviseur et d'un Interprète digne de foi. Autrement ils pourraient être exposé à l'altération et à un mauvais usage. Le Saint Prophète avait donné lui-même la solution de ce problème. Il avait en effet choisi Ali et l'avait présenté aux Musulmans comme étant leur " Walî " (maître). Ali avait reçu le meilleur entraînement. Il était à la tête des pionniers qui avaient lutté pour le succès du mouvement et fait des sacrifices pour lui (ce mouvement). Il était, plus que tout autre, imprégné des enseignements islamiques et familiarisé avec eux. Mais l'histoire ne se termine pas là . Immédiatement après le décès du Prophète, la situation prit un nouveau tour. Le Califat fut accaparé lors d'une réunion d'un nombre limité de personnel qui se hâtèrent de nommer un calife parmi elles. Ainsi, la question de direction prit un cours différent. Les troubles ne tardèrent pas à commencer et le progrès du mouvement en pâtit. Dans certains domaines, notamment dans celui de la justice sociale et de l'idéologie, le mouvement souffrit énormément. En tout cas, le nouvel arrangement avait beaucoup de partisans.
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