Pphilosophie de l’Islam (Livre 1)7. L'homme n'est pas sans refuge
En Islam, la libre volonté de l'homme ne signifie pas que celui-ci soit sans refuge ni qu'il doive compter totalement et uniquement sur lui-même. Il est gratifié de la Protection et de la Faveur Divine. S'il fait un effort et se meut dans la bonne direction, il reçoit l'aide d'Allah(31). Il n'est pas seul; Allah est avec lui.(32) Vous pouvez dire que toute chose est entre les mains d'Allah. Si l'homme établit des relations avec Allah, les portes d'une pensée claire, de la connaissance et du pouvoir lui sont ouvertes.(33) Il se sent encouragé et un esprit d'un nouvel élan est infusé en lui. 8. Indépendance, crainte et espoir L'Islam reconnaît une sorte particulière de "désappointement". On ne doit pas dépendre des actions des autres.(34) La famille, la position, les enfants et la fortune ne peuvent sauver personne.(35) Chacun est son propre formateur et doit compter sur ses propres actes. Donc l'homme est un mélange de crainte et d'espoir,(36) de désir et d'appréhension. Sa crainte est telle qu'elle l'empêche de faire des fautes et de sombrer dans le péché. Elle n'est pas cette sorte de crainte qui peut le frustrer et le conduire à l'inertie. Son espoir lui inspire les bonnes actions et fait de lui un être qui n'est ni hautain, ni égoïste, ni paresseux, ni mou. L'HOMME DU POINT DE VU MATERIALISME DIALECTIQUE
Selon cette théorie philosophique, c'est la société qui a l'importance principale. L'homme est étudié seulement comme une partie de la société dont les lois de développement découlent de la loi dialectique qui est supposée gouverner la nature. Ainsi, pour pouvoir connaître les idées de cette école philosophique concernant l'homme, nous devons étudier les principes fondamentaux du matérialisme dialectique, relatifs à la nature et à la société. Là encore, nous devons tout d'abord reproduire les idées des interprètes de cette école. Après quoi, nous décrirons le point de vue de l'Islam sur ce qu'ils professent. 1. La nature ne consiste pas en des choses rassemblées, ni en des événements détachés les uns des autres. C'est un ensemble de choses et d'événements qui sont corrélatifs. Aucun phénomène de la nature ne peut être compris ou étudié séparément des autres événements naturels et de leur environnement. 2. La nature n'est ni statique ni en repos. Elle est en état de mouvement et de changement continu. A chaque moment quelque chose apparaît, change et évolue, et une autre chose est annihilée. 3. Le mouvement de développement des choses n'est pas un simple mouvement de croissance. Il est un développement dans lequel des changements mineurs et rapides vont se transformer subitement et rapidement en des changements qualitatifs ouverts et fondamentaux de caractère inévitable et imprévisible. Le mouvement de développement n'est ni un mouvement circulaire, ni une simple répétition d'une chose. C'est un mouvement en avant et une transformation d'un ancien état qualitatif à un nouvel état qualitatif. Ce mouvement s'effectue de bas en haut. 4. Toutes choses et tous événements naturels contiennent une contradiction interne. La précédente thèse existante entre en conflit avec une antithèse produite par elle. Leur conflit produit une nouvelle thèse, laquelle entre à son tour en conflit avec une autre antithèse qui émerge de son intérieur. Donc, la voie de cette évolution est déblayée. Selon cette théorie, tous les développements sont nés de cette même contradiction intérieure.
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