Pphilosophie de l’Islam (Livre 1)5. Pour cette même raison il est toujours agité et se sent mal à l'aise, parce qu'il ne peut avoir une guidance ni un soutien de l'extérieur, et que le choix qu'il fait n'est pas facile. 6. Le malaise et le "désappointement constructif" qui poussent l'homme à "l'action" sont comme toute autre chose, le résultat de sa propre "action". En ce qui concerne la croyance en Dieu, on peut dire que cette philosophie ne ramène pas nécessairement à l’athéisme : Sartre dit : «Il y a deux types d'existentialistes: il y a d'une part les existentialistes chrétiens, parmi lesquels je cite Karl Jasper et Gabriel Marcel qui, tous deux, avouent être catholiques, et d'autre part les existentialistes athées, tels que Martin Heidegger et moi-même. Le seul point commun entre ces deux types d'individus est qu'ils croient généralement que l'existence de l'homme précède son essence». Sartre dit ailleurs : «Dans la philosophie de l'existentialisme, la conception de l'athéisme n'implique pas la négation du Créateur. Elle signifie seulement que rien ne serait radicalement changé, même si le Créateur n'existait pas. L'homme doit découvrir et savoir lui-même qu'il ne trouve le moyen de son salut nulle part». Il dit aussi : «Si l'existentialiste est très perturbé à l'idée de la non-existence de Dieu, c'est parce que dans un tel cas la possibilité de trouver des valeurs dans un Paradis perceptible disparaît totalement. En outre, aucune vertu n'existerait plus, car aucune conscience n'est si parfaite et illimitée qu'elle peut penser à chaque vertu. Il n'est écrit nulle part que la vertu a une existence définie et qu'elle est toujours jugée justement». Nous remarquons que les existentialistes qui présentent des vues athéismes, le font parce qu'ils s'imaginent que l'homme ne peut avoir de liberté absolue que s'il n'y a pas, derrière lui une "volonté extérieure qui détermine son action".
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