Pphilosophie de l’Islam (Livre 1)



La pénétration des germes ou des virus d'une maladie dans le corps humain provoque des crampes et des douleurs, mais la réaction suscitée par les globules blancs ou des médicaments extérieurs, combat les germes et les virus et parvient à rétablir la santé et l'équilibre général du corps. C'est là l'exemple de la loi coercitive du combat contre le mal.

La justice de volonté ou une justice voulue

En exerçant sa volonté, l'homme est tenu particulièrement d'être juste. De tous les facteurs qui gouvernent les actions de l'homme, celui de sa volonté et de son pouvoir de choisir joue un rôle fondamental. La comparaison de ce rôle avec celui des autres facteurs et normes coercitives a soulevé l'une des plus grandes questions philosophiques, qui, on peut le dire sans risque de se tromper, a trait à l'une des idées humaines les plus vieilles et les plus sensibles. Ce qui est intéressant, c'est que les vues de quelqu'un ont à cet égard un effet direct sur ses efforts, sur ses actions et sur ses réalisations en vue d'améliorer son propre sort et le sort de la société.

La question de la prédestination et de la libre volonté a soulevé beaucoup de controverses parmi les Musulmans, comme chez les autres peuples, et a donne lieu a un large débat philosophique et scolastique.

Certaines personnel, s'appuyant sur les versets qui déclarent que l'honneur, le déshonneur, la guidance et l'égarement sont entre les Mains d'Allah, en sont venues a la conclusion que l'homme n'a pas de volition et qu'il n'est qu'un instrument, sans aucune volonté, dans la Main d'Allah. Elles ont fondé un autre principe sur cette théorie, selon lequel, leur croyance en l'Unicité d'Allah et en Son Autorité Absolue, exige d'elles qu'elles croient que tous les phénomènes du monde, y compris les actes et la conduite de l'homme, sont du ressort d'Allah Seul et qu'il n'existe d'autre volonté que Celle d'Allah. Dire que tout autre peut faire quoi que ce soit d'une façon indépendante serait incompatible avec la concentration de la volonté dans la personne d'Allah

Cette opinion était encouragée par les gouvernements opportunistes de l'époque, car elle permettait de faire taire toute critique de leurs actions. Les gens ne pouvaient donc pas élever la voix contre leurs gouvernants même en voyant l'abondance des richesses, la pompe et le faste de la cour qui contrastaient singulièrement avec leur misère et pauvreté absolues, car ils étaient formés de façon à croire que toute chose est dans la Main d'Allah qui accorde honneur et fortune à qui IL veut, et attribue misère et humiliation à qui IL veut. Les gens avaient à supporter toute injustice et toute iniquité, car telle était, pensaient-ils, la Volonté d'Allah.

Cette situation était similaire à celle qui prévalait dans l'Empire Sassanide où le commun des mortels devait vivre dans les privations propres a la classe au sein de laquelle il était né, car il ne lui était pas possible de passer d'une classe à une autre. De là, le peuple ne pouvait que supporter la misère de sa classe, alors que les classes supérieures menaient une vie luxueuse. De la même façon, chez les Hindous, les Intouchables souffraient de handicaps insurmontables sur les plans légal et social. Ils ne pouvaient même pas penser à se défaire de leur condition méprisable. En Islam, le problème des classes, des groupes sociaux, raciaux ou tribaux n'existe pas. Tous les hommes ont été créés égaux et, indépendamment de leur origine, ils sont sur le même rang,

En s'attachant à l'affirmation selon laquelle le sorte des gens et leurs conditions sociales seraient prédestinés, et en lui donnant une interprétation particulière, les gouvernant de ces pays purent exploiter le peuple et étouffer sa voix. C'est pourquoi la doctrine Ach'arite qui défendait la thèse de la prédestination devint virtuellement la doctrine officielle. Les Mu'tazilites qui croyaient en une sorte de libre volonté perdirent la faveur de la cour et firent l'objet de pressions et de menaces.

Un autre groupe de Musulmans, se référant aux versets du Coran, qui indiquent que l'homme est un agent libre, en vinrent à croire que l'homme a une volition complète et qu'il décide lui-même de son sort. Ces gens citaient l'avènement de la vie future, ainsi que les questions du Paradis et de l'Enfer, comme preuves de la vérité, de leur doctrine.

Ils affirment que si les actions de l'homme étaient considérées comme l'oeuvre d'Allah, alors, les péchés, les atrocités et la corruption devraient être considérés à leur tour comme des actes divins, bien que nous sachions qu'Allah est loin de tout mal. Pour contredire cet argument, les Ach'arites mirent en avance leur doctrine de "tanszîh", selon laquelle, Allah étant dépouillé de tout défaut, aucun mal ne pourrait Lui être attribué.

La doctrine de la justice

C'est la vraie doctrine chiite, fondée sur les vues modérées de l'Islam.



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