Pphilosophie de l’Islam (Livre 1)Comme nous l'avons dit souvent, le progrès scientifique est un mouvement dans la direction de la Guidance divine et n'est nullement en conflit avec elle. En tout cas, on ne doit pas oublier que la créativité humaine ne signifie pas l'invention d'un phénomène ou d'une norme totalement nouveaux. Elle signifie seulement l'exploitation de la matière et de l'énergie disponibles dans la nature et la création des conditions nécessaires à l'utilisation des lois et des normes qui leur sont relatives. S'il y a vraiment une possibilité de produire la vie par la combinaison de matériaux naturels sous certaines conditions encore inconnues de l'homme, alors celui-ci pourra découvrir dans le futur la loi de l'origine de la vie et les conditions et normes la concernant. Si cela arrive, cette découverte ne sera pas différente de la découverte et de l'utilisation de tant d'autres lots, déjà intervenues dans des domaines autres que celui de la vie. Evidemment la découverte d'une loi et son utilisation n'abaisse en aucune façon la position du Créateur de la Loi. A un niveau plus bas, nous voyons un couple, homme et femme, préparant la voie à la naissance d'un enfant. Mais ce couple affecte-t-il pour autant la position d'Allah en tant que créateur ? Un fermier cultive sa terre. Mais ce faisant, remplace-t-il vraiment Allah en tant que créateur de la récolte ? Si l'on découvre que la vie peut être produite à partir de la matière, dans certaines conditions, cela signifiera que la matière peut aller dans son mouvement évolutif jusqu'au point où elle reçoit la vie, et puis continuer plus loin et jusqu'à un stade plus élevé. Il est intéressant de noter que le Coran, décrivant la naissance de l'homme, dit notamment : «Parmi Ses signes : IL vous a créés d'argile». (Sourate al-Roum, 30 : 20) En réalité, l'argile devient homme - l'être vivant le plus élevé - après être passé par de très nombreux développements. Le Coran parle aussi de la naissance de l'homme à partir d' "argile noire" et d' "argile malléable". (cf. Sourate al-Hijr, 15 : 28 et Sourate al-Çâffât, 37 : 11)
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