LES ABLUTIONS CORRECTESCe sont les Imâmites qui affirment que le statut des pieds lors du Wuzu est la friction. Ils s'appuient en toute priorité sur le verset coranique lui-même en plus d'un grand nombre de hadiths rapportés du Prophète (Prière et paix sur lui et les siens) ainsi que des Ahl-ul-Bayt (Paix sur eux). Le verset coranique portant sur le Wuzu est le suivant : ï´¿$pkš‰r'¯»tÆ’ šúïÃ%©!$# (#þqãYtB#uä #sÅ’ÃŽ) óOçFôJè% ’n<ÃŽ) Ão4qn=¢Ã9$# (#qè=Å¡øî$$sù öNä3ydqã_ãr öNä3tă÷ƒr&ur ’n<ÃŽ) È,Ãù#tÂyJø9$# (#qßs|¡øB$#ur öNä3Ã…â„¢râäãÂÃŽ/ öNà 6n=ã_ö‘r&ur ’n<ÃŽ) Èû÷üt6֏s3ø9$# ï´¾ «Ô vous qui croyez ! Lorsque vous vous disposez à la prière, lavez vos visages et vos bras jusqu’aux coudes, et frictionnez [une partie de] vos têtes et vos pieds jusqu’aux deux chevilles.» [12][12] L’argumentation en faveur de la friction des pieds s'appuie sur la lecture du mot (أرجلÙ) qui va tantôt avec la déclinaison «i» et tantôt avec la déclinaison «a». Lors de la lecture de (أرجلÙ) avec la déclinaison «i» (Cas de la lecture d’Ibn Kathir, Hamza, Abi Amru et Açim), l'obligation de frictionner est évidente et indéniable. En effet, dans cette lecture, le verset regroupe ensemble (رؤوس) «têtes» et (أرجلÙ) «pieds» dans un même principe, à savoir «la friction», par la conjonction de coordination «و». Malgré l’évidence de ce résultat et la capitulation face à elle d’un certain nombre de savants, tels que Fakhr Razi dans son commentaire dudit verset et Ibn Hazm dans son Å“uvre intitulée «Muhalla», on voit Ali Ibn Muhammad Mawardi prétendre que cette lecture de (أرجلÙ) avec la déclinaison «i» ne peut être due qu'à l’un des deux facteurs suivants: Soit pour signifier «la friction des chaussures», là alors la différence de lectures engendrerait en même temps un changement de sens ; soit que ce n'est qu'une simple «conjonction de voisinage» n’ayant aucun impact sur le statut légal…».[13][13] Autrement dit la déclinaison «i» n'implique en aucun cas la friction.
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