LES ABLUTIONS CORRECTES



Et il poursuit:

Il est dit dans le verset coranique:

﴿... الى الكعبين﴾ «... Jusqu’aux deux chevilles» pour plus de précision, de peur que les pieds ne soient considérés comme destinés à la friction, car celui-ci ne connaît pas de limites légales.»[44][44]

Ainsi se présente la philosophie de Zamakhchari quant à la conjonction du mot «pieds» au «têtes» et la fixation des limites lors de la purification des pieds.

Comme vous pouvez le remarquer, cette réflexion n’a absolument rien à voir avec l'esprit du verset coranique ni avec son interprétation. Il n'y a vraiment aucun rapport avec ledit verset. Ceci n’est qu’une manipulation du verset coranique afin de l'adapter à la doctrine personnelle au lieu de déduire cette dernière à partir des références.

L'auteur de «Al-Kach’châf» a tellement outrepassé les limites dans sa prédiction que seuls ceux qui considèrent le lavage des pieds comme une première nécessité pourront adhérer à son idée. Sinon, il ne pourra jamais être pris au sérieux, vu l'existence de plusieurs sons de cloche sur ce sujet, et surtout que le Saint Coran est explicite à propos de l'obligation de l'essuyer les des pieds.

Quant à nous, nous nous contentons de nous appuyer sur les règles grammaticales de la langue arabe pour associer les «pieds» aux «têtes» régis par l'obligation d’essuyer, sur la base de l’unanimité (Ijma'a) réalisée aussi bien sur le plan scripturaire que sur le plan juridique (Fatwa).[45][45]

Il en est de même, pour la thèse selon laquelle le lavage conviendrait mieux au principe de la purification, terme hyperbolique désignant la propreté qui serait le but visé par la prescription du Wuzu et du bain rituel (Ghosl).[46][46]

Il est évident que ce genre de réponses ne convient qu'aux adeptes de l’Istihsân.[47][47] Quant à ceux qui ne considèrent pas l’Istihsân comme une des sources de la législation, , une telle réponse ne conviendra absolument pas. Et d'ailleurs, elle ne conviendra même pas non plus aux adeptes de l'Istihsân, car ceci n'intervient qu'en cas d’absence de preuves coraniques et de tradition prophétique. Or, dans le cas présent, comme le souligne l'auteur du Tafsir «Al-Manâr», on n’a nullement besoin de recourir à «l’Istihsân» étant donné que la référence coranique et la tradition existent bel et bien.

Seyyed Abdul Husein Charafuddin a mentionné cette tentative et y a répondu de la manière suivante:



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