LA VERITE SUR LE SHI'ISME LA REFORME Partie 1Allah-Gloire à Lui dit
«Avertis ton clan le plus proche"214/XXVI
C’est l’un des versets sur lesquels s’appuient les Shi’ites pour prouver l’existence du testament en faveur de ‘Ali b. Abî Talib (as).
Ainsi At-Tabari, dans, son ouvrage d’histoire et Ibn Al-Athîr dans son Kâmil, rapportent le hadîth transmis par ‘Ali (a.s), selon lequel le Prophète (SAW), en exécution de l’ordre divin exprimé dans le verset ci-dessus rassembla son clan et dit:
“Allah m’a ordonné de vous appeler à Lui; Qui donc parmi vous m’aidera dans cette mission et il sera mon légataire et mon successeur ? L’imam ‘Ali continue: « Tous s’en abstinrent et je lui répondis : « Moi ô Messager d’Allah, je serai ton aide en cette mission ! Alors, il me tint la nuque puis il dit : « Celui-ci est mon frère, mon légataire et mon successeur, vous devez l’écouter et lui obéir» Les gens se levèrent alors en riant et dirent à Abî Talib : « Il t’a ordonné d ‘écouter ton fils et de lui obéir » *1
Si l’on examine ce hadîth, on s’aperçoit que le Prophète (SAW) mandata pour le Califat quiconque l’aiderait dans sa mission. Or, personne d’autre que l’imam ‘Ali ne répondit à son appel, ce qui confirme son mandat et son Califat.
D’autre part, comme l’imam 'Ali est par ce hadith, le légataire du Prophète dans leur propre famille (Ahlul-Bayt) il l’est de même, à fortiori, à l’égard de toute la Communauté puisque celle-ci est tenue d’aimer les Proches du Messager d’AIlah et de leur accorder la place prioritaire qui leur revient de droit de par le Saint. Coran qui annonce :
« Dis, pour cela, je ne vous réclame nul salaire autre que l’affection à l’égard des Proches »* 2
La même tradition est rapportée avec quelques variantes par Shihristâni:
«.... Puis il (le Prophète) dit: « Qui me prête serment d’allégeance parmi vous, au prix de sa vie il sera mon légataire et mon successeur ? Personne ne s’exécuta alors jusqu’à ce que le Commandant des Croyants 'Ali (a-s) tendît la main et prêtât le serment d’allégeance au prix de sa vie..."
Ce hadîth est rapporté aussi par des exégètes et traditionnistes sunnites tels que
- Abûl-Hassan An-Naysabûrî (Asbâbûn~Nûzûl) *4
- Al Quandûzî (yanâbî’al-mawadda) *5
- Ibn Hajar AI’ Asqalânî (Al Issâbah) *6
- l’imam Ahmad (Al-Musnad) *7
- Al-Muhib Tabarî (Ar-Riyad AnNadira) *8
- Ibn Kathir (At_Tafsîr) *9
.......et d’autres ulémas et érudits sunnites *10
En commentant le hadith susmentionné, celui de l’avertissement ou de la maison, le dr. Sâmin-Nashskâr dit :
"Les Shi'ites virent dans le hadith de la maison, rapporté sous diverses variantes, un grand appui à leur thèse relative à l’existence dans la tradition authentique du texte net et expressif attribuant l’Imamat et la succession du Prophète (SAW) à 'Ali b. Abî Tâlîb (a.s). Toutefois les opinions des sunnites divergent à propos de ce hadith: Certains reconnaissent son authenticité, d’autres la nient. Quoiqu’il en soit, les sunnites n’y ont vu absolument aucune atteinte à la légalité du Califat d'Abû Bakr " *11
Cette dernière opinion équivaut à la reconnaissance du caractère authentique du hadith, par contre, le réfuter c’est nier l’existence de toutes les autres traditions rapportées dans les ouvrages des ulémas sunnites.
Pour le dr. Hassan Abbas, comme il est prouvé par le dit hadith que le Prophète, dés le début de son apostolat, désigna l’Imam 'Ali à sa succession en disant à son sujet:
“Celui-ci est mon frère, mon légataire, mon ministre et mon successeurâ€, que rien n’a été dit après qui pût rompre ce testament, on est tenu alors de prendre ce hadith en considération et d’en déduire la légitimité du Califat de l’imam 'Ali après la mort du Prophète (SAW) quand bien même on suppose l’inexistence au moment de son décès d’aucun testament concernant sa succession, comme il fùt avancé dans certains traités sunnites†*12
- Texte 2 -
Le verset de la Wilaya (La souveraineté, la tutelle) Allah-gloire à Lui dit: « vous n’avez pas de maître en dehors d’Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient ceux qui s’acquittent de la prière ceux qui font l’aumône tout en s’inclinant humblement. » 55/1V. C’est l’un des textes les plus expressifs quant à l’existence de la nomination de l’Imam ‘Ali (a.s) au poste de Calife étant donné que c’est de lui qu’il s’agit en troisième lieu dans le verset susmentionné; c’est à dire que l’éloge de “ceux qui croient, ceux qui s’acquittent de la prière, ceux qui font l’aumône tout en s’inclinant (en génuflexion) ne concerne que lui et ce à cause de l’unanimité qui s’est faite à ce sujet entre sunnites et Shi’ites. En fait le verset en entier signifie que la souveraineté absolue appartient à Allah-gloire à Lui car c’est Lui Qui veille sur Ses serviteurs mais, comme la conjonction de coordination indique une liaison entre les membres de la proposition et la participation de ceux-ci à la même considération, cette souveraineté (Wilaya) appartient aussi au Prophète et après lui à l’imam. Si l’on l’objectait que dans le verset ci-dessus, le sujet du verbe croire, s’acquitter de la prière.. est au pluriel, comment prétendre alors que le verset fut révélé à cause de l’imam ‘Ali ? La réponse serait : - D’abord que le Califat ou lmamat ne peut concerner en un temps quelconque qu’une personne à la fois: la désignation de deux Imams en même temps est non avenue puisquelle implique le désordre dans la Communauté. - Ensuite l’expression du singulier sous forme de pluriel est fréquente en langue arabe en vue d’une exaltation de mérites ou de vertus. - Enfin la particule "Innamâ“ entraîne une expression restrictive d’où l’affirmation que la Wilâyah appartient limitativement à Allah puis à Son Messager (SAW) et après lui à l'Imam ‘Ali. Voici, en l’occurrence, d’autres arguments confirmatifs puisés dans des sources sunnites pour que notre argumentation soit plus acceptable. - Az-Zamakhshari dit dans Al Kashshâf :
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