LA VERITE SUR LE SHI'ISME LA REFORME Partie 1‘Umar rétorqua alors: « loin de toi! O ibn ‘Abbâs, je jure par Allah que des choses me parvinrent sur toi, que je ne voulais pas te faire avouer pour que ton rang ne soit pas abaissé à mes yeux». *164 C’est pour cela que le dr. Tâha Hussayn dit: « Mais les Musulmans ne le (‘Ali) choisirent pas, Quraïsh ayant eu peur que le Califat s’installât dans le clan de Banî Hâsim s’il avait échu à l’un d’entre eux...» *165. C’est pour cela aussi que ‘Umar Ibn b. Khattâb dit : « Le Prophète temporisait quelque peu à son sujet (de 'Ali) mais lors de sa maladie, il voulut déclarer son nom; alors je l’en ai empêché par sollicitude pour l’Islam et pour sa préservation. Non, je jure par Allah que les Quraïshites n’auraient jamais été unanimes autour de lui ! S’il l’avait eu, les Arabes de leurs différents contrées se seraient soulevés contre lui. Le Messager d’Allah comprit que je savais ce qu’il pensait et il s’en abstint ». Il se pouvait que Quraïsh ne fût pas unanime autour de ‘Ali, comme le dit ‘Umar b. Ah Khattâb, mais quel mal y a-t-il à cela ? A l’égard du Prophète (SAW) lui-même, Quraïsh n’était pas unanime; elle l’était plutôt contre lui, le combattait vingt et un ans et n’embrassa l’islam qu’après sa défaite. Etait-il alors nécessaire de supprimer la Prophétie parce que Quraish était contre? Si telle était l’attitude des Quraïshites à l’égard du Prophète lui-même, comment se permettre de considérer dans une affaire donnée que leur approbation est signe de justesse et heur opposition signe d’erreur ? Il est vraiment étrange que Quraïsh qui combattait la Prophétie et l’Islam depuis sa naissance et continuait à leur mener la guerre jusqu’à ce qu’elle fut criblée de blessures, en vînt à décider quant à l’avenir de la Communauté islamique et que son soutien pesât en faveur de tout candidat au commandement suprême, même s’il était contre le candidat du Messager d’Allah ( SAW). Bref, au sujet du testament et du Califat, si la gravité de la situation, après la mort du Prophète ( SAW), ne pouvait échapper à tout chef ayant pratiqué son culte. Que dire alors du sceau des Prophètes ?. Si, avançant comme argument la prise des précautions qui s’imposaient et la prévention de la sédition, Abû Bakr n’a pas voulu s’en aller sans intervenir positivement pour garantir la pérennité du pouvoir; si, malgré ha concentration politique et sociale atteinte par l’Islam à cette époque, les gens, après que ‘Umar eut été, poignardé, accoururent chez lui et dirent, par crainte du vide consécutif à ha disparition du calife, « Ô commandant des Croyants, si tu faisais un testament ! », est-il pensable que le Messager d’Allah s’en aille sans laisser de successeur tout en sachant que sa vie touchait à sa fin et que sa Communauté se diviserait après lui ? *166. A ce propos l’Imam ‘Ali demanda un jour à Abî Bakr : « ne nous as-tu trouvé aucun droit dans cette affaire ? -si, répondit Abû Bakr, mais je craignis la sédition et je me suis gravement lié dans cette affaire » *167. Dans l’un de ses discours, Abû Bakr dit: «j’exerce l’autorité sur vous et je ne suis certes pas meilleur que vous». « L’allégeance qu’on m’a portée fut un faux pas mais je craignis la fitna (la sédition)...» *168 Quelqu’un lui demanda un jour : « Qui t’a porté à exercer le pouvoir sur les gens alors que tu m’avais déconseillé de commander fût-ce à deux hommes ? » il répondit: «je ne pouvais m’y dérober. Je craignis la division dans la Communauté de Muhammad (SAW)*169 ».
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