LA VERITE SUR LE SHI'ISME LA REFORME Partie 1Quant à l’explication qu’il donne dans la page 41 de la légitime de l’allégeance prêtée aux Califes, elle est fà usse. Il dit : « Si telle était l’attitude de l’Imam à l’égard des Califes bien guidés, comme il l’exprimait lui même, peut on dire que l’Imam manifestait une chose et en cachait une autre ?» Non, l’attitude de l’Imam était franche; c’est pour cela qu’il rejeta l’application de la politique des deux Sheikhs quand on lui proposa l’accès au Califat car suivre heur conduite signifiait pour lui l’opposition à la Sunnah du Messager d’Allah (SAW) alors que le Califat n’est que le moyen de ha rétablir et non de s’y opposer. Quant à son argumentation basée sur des paroles qu’il impute à l’Imam ‘Ali, relativement à ha légalité de l’allégeance prêtée aux Califes, il suffit pour en montrer la nullité, de citer Ibn Qutaybah dans son livre Al Imamah was-Siyâssah, qui rehate fort bien la position de l’Imam ‘Ali à l’égard du Califat et des Califes : « Dans l’un de ses sermons, l’Imam ‘Ali dit : Ô Allah ! Je Te demande secours contre Quraîsh. Ils ont tranché ma parenté, rabaissée mon illustre rang; ils furent unanimes à me disputer une chose qui est mienne puis ils dirent « sois patient dans la tristesse et vis dans hes regrets . J’ai regardé, je n’ai trouvé de soutien que chez ma famille, je leur (aux membres de la famille) ai épargné la mort et, la douleur dans l’oeil et l’amertume à la gorge, je patientais et contenais ma colère plus amère que la coloquinte et plus acérée que le fer tranchant...†*172 Dans un autre sermon, il dit à ‘Umar qui lui enjoignit de prêter allégeance : « Tu procèdes à la traite pour avoir la moitié du lait...» Puis il lui dit: « Par Allah, je n’accepte point ce que tu dis et je ne lui (à Abû Bakr) prêta pas allégeance... » 173 Dans les ouvrages des érudits sunnites on trouve d’autres indices de l’illégitimité de l’allégeance prêtée à Abî Bakr. Si celle-ci s’avère nulle, celle du deuxième et du troisième Calife, qui en découle l’est aussi. En voici des exemples : - Al Bukhârî rapporte dans son Sahîh, dans le chapitre consacré à la lapidation de la Muhsanah *174 enceinte suite à l’adultère : « ‘Umar b. AIKhattab dit : "Puis il m’est parvenue que l’un de vous eut di : « Par Allah si ‘Umar venait à mourir, je prêterais allégeance à un tel. Que ne soit pas dupe celui qui dit: «l’allégeance d’Abî Bakr était un faux pas ! Certes elle l’était mais Allah nous a préservés de son mal...†*175
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