LES DROITS (1)



On peut dire que l'Islam, de même qu'il attache de l'importance à l'esprit et au fond, attache de l'importance à la forme et à l'aspect extérieur. Mais s'il attache de l'importance à l'aspect extérieur des choses, c'est uniquement par souci de servir le fond.

La Question du changement de l'alphabet Une polémique a été engagée récemment en Iran à propos du changement de l'alphabet. Cette question peut être regardée sous deux angles du point de vue des principes de l'Islam. En effet, d'un point de vue islamique, elle peut revêtir deux formes. La première forme de la question est de savoir si l'Islam favorise un alphabet particulier et rejette les autres. Considère-t-il l'alphabet en cours, dit l'alphabet arabe, comme son propre alphabet, et les autres, tel le latin, comme lui étant étrangers ? L'Islam, qui est une religion universelle, regarde tous les alphabets du monde d'une façon égale.

La seconde forme de la question est de savoir dans quelle mesure le changement de l'alphabet contribuerait à la fusion culturelle de la nation musulmane dans les autres nations, et quelle serait la conséquence de cette fusion sur la culture de la nation musulmane ? Après tout, pendant les 14 siècles écoulés, la littérature islamique et scientifique produite par l'Iran a été écrite avec l'alphabet actuel, l'arabe. En changeant d'alphabet, n'allons-nous pas couper tous liens avec cette littérature ? Une autre question se pose ici : qui a proposé un plan de changement de l'alphabet, et qui va l'appliquer ? C'est ce dont nous devons traiter maintenant.

Ce qui est interdit, ce n'est pas le port d'un chapeau, mais la dépendance des autres Des gens comme moi sont souvent confrontés à des questions qu'on leur pose avec mépris et sarcasme, telles que : «Que dit la loi islamique à propos du fait de manger debout ?» «Et que dit-elle à propos du fait de manger avec une cuillère et une fourchette ?» «Le port du chapeau européen est-il interdit ?» «Est-il interdit de parler une langue étrangère ?»

Pour répondre à ces interrogations, nous disons : l'Islam n'a donné aucune instruction particulière à cet égard. L'Islam n'a pas ordonné à ses adeptes de manger avec la main ou avec une cuillère. Il leur a ordonné seulement d'être propres. L'Islam n'a prescrit aucun modèle particulier de chaussure, de chapeau ou de vêtement. Du point de vue islamique l'anglais, le japonais et le persan ont tous le même statut.

Toutefois, l'Islam a ordonné autre chose. Il a dit qu'il est interdit de perdre son identité, de se soumettre aux autres, de suivre les autres aveuglément, d'être assimilé par les autres, d'être dépendant des autres, d'être ensorcelé par les autres, de considérer un âne étranger mort une mule, d'importer l'immoralité et la perversité des autres au nom du phénomène du 20e siècle, de croire que les Musulmans doivent être occidentalisés extérieurement et intérieurement, physiquement et spirituellement, de prononcer le "r" se trouvant dans nos propres mots à la façon parisienne après avoir passé deux ou trois jours en France.

Ce qui est important et ce qui est plus important Un autre facteur qui rend l'Islam compatible avec les exigences variables de l'époque, est la conformité de ses enseignements à la raison. L'Islam a proclamé que ses lois sont fondées sur une série d'intérêts supérieurs. En même temps, il a déterminé le degré d'importance de ces intérêts, ce qui a facilité la tâche des juristes dans les domaines où différents intérêts se trouvent en opposition les uns avec les autres.

Dans un tel cas où les intérêts se trouvent opposés, l'Islam a autorisé les juristes musulmans à peser l'importance relative de chaque intérêt par rapport aux autres, en ne perdant pas de vue les critères que l'Islam lui-même a mis pour permettre de déterminer les intérêts les plus importants. La jurisprudence musulmane appelle cette règle la question de "l'important et le plus important". Il y a beaucoup d'exemples de l'application de cette règle. Mais les impératifs de notre exposé ne nous permettent d'en traiter ici.

Les lois qui ont le droit de veto Un autre facteur qui fait de l'Islam une religion mobile et applicable aux diverses circonstances, et par conséquent, vivante et éternelle, c'est le fait qu'il renferme une série de lois dont l'objectif est de contrôler et de modifier les autres lois. Ces lois, en langage juridique "les règles gouvernantes", telles que la règle de "pas de nuisance", et celle de "pas d'embarras", gouvernent toute la jurisprudence. En réalité l'Islam a conféré à ces règles le droit de veto contre toutes les autres lois et instructions.

Les Compétences du Gouvernant En plus de tout ce qui vient d'être mentionné, l'Islam possède une série d'autres règles et de critères qui ont fait de cette religion la religion finale et éternelle. L'Ayatollâh al-Nâ'inî et al 'Allâmah al-Tabâtabâ'î ont beaucoup compté, dans ce domaine, sur les nombreux pouvoirs que l'Islam a délégués à un bon gouvernement islamique.



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