LES DROITS (1)Il ajoute : «Si l'homme n'avait pas un droit absolu de divorce, la coutume de la dot n'aurait plus aucune justification». Il ressort clairement de ce qui précède que ces arguments sont non fondés. Une dot n'est ni un prix, ni un salaire. Il ne fait pas de doute que l'homme et la femme ont besoin l'un de l'autre, mais leur position n'est pas la même. La nature les a placés en deux positions différentes. Il est encore plus aberrant de décrire la dot comme étant une sécurité financière contre le droit du divorce dont jouit l'homme. Et, pour comble, prétendre que c'est là la raison pour laquelle l'Islam l'a prescrite, est le sommet de l'absurdité. Nous voudrions demander à ces gens pourquoi, en premier lieu, l'Islam aurait accordé le droit de divorce à l'homme, pour créer chez la femme le besoin d'une garantie financière ? Si ce droit n'avait pas été accordé, la femme n'aurait-elle pas besoin d'aucune garantie de sécurité ? Bien plus, une telle idée signifie que lorsque le Saint Prophète a fixé une dot pour ses propres femmes, a-t-il voulu leur fournir une sécurité contre lui-même ? De même, lorsqu'il a fixé une dot à sa fille Fatimah al-Zahrâ' au moment de son mariage avec Ali son "frère" et cousin et son plus fidèle compagnon, a-t-il voulu par là assurer la sécurité de sa fille bien-aimée contre son plus fidèle compagnon ? Si nous admettions, à titre de polémique, que la dot soit une forme de sécurité, alors la question se poserait de savoir pourquoi le Saint Prophète a conseillé vivement aux femmes de réoffrir leurs dots à leurs maris en geste de bonne volonté ? Pourquoi a-t-il décrit un tel geste comme un acte très méritoire et hautement récompensé spirituellement [thawâb] ? Pourquoi a-t-il conseillé que le montant de la dot ne soit pas, autant que possible, important ? Tous ces faits ne montrent-ils pas que le Prophète a considéré la dot comme un cadeau, et qu'il a conçu le geste de sa restitution par la femme au mari, comme un facteur de consolidation des liens de l'amour et de l'amitié entre les deux conjoints ? Si l'Islam avait voulu que la dot constituât une garantie financière, pourquoi le Coran dit-il : «Donnez aux femmes leur dot comme un cadeau sans contrepartie» et non pas «Donnez aux femmes leur dot comme une sécurité» ? En outre, il semble que le critique en question ait l'impression que la dot, telle qu'elle se pratiquait au début de l'ère musulmane, avait la même forme qu'aujourd'hui. De nos jours, l'usage commun veut que le mari s'apprête à payer, au moment du mariage, une certaine somme d'argent, mais que la femme ne demande pas le paiement immédiat et effectif, sauf dans le cas où une dispute sérieuse se développe entre les deux époux. Cette sorte de dot peut constituer une forme de sécurité. Mais pendant la première époque de l'Islam, l'usage courant voulait que le mari paie effectivement et immédiatement une somme d'argent, auquel cas, on ne peut pas dire que la dot est une sorte de sécurité. L'histoire montre que le Saint Prophète n'a jamais voulu marier une femme sans lui fixer une dot. Relatons à ce propos l'histoire suivante, mentionnée dans les livres aussi bien chiites que sunnites à quelques nuances près : Une femme vint voir le Prophète et lui dit :
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