LES DROITS (1)



Mais ce qui est encore plus étonnant, c'est de voir certains Occidentaux faire un virage à 180 degrés pour essayer de trouver, bien tardivement, mille et mille arguments afin de prouver que, de par sa création, l'homme est un être inférieur et imparfait alors que la femme est l'être supérieur et parfait !

Si vous avez lu le livre d'Ashley Montague intitulé "La Femme, l'Etre Supérieur", vous devriez savoir comment son auteur a essayé, par une présentation fallacieuse des faits, et en invoquant des arguments incongrus, de prouver que la femme est plus parfaite que l'homme. Ce livre est certes très valable lorsqu'il s'agit des études médicales et psychologiques, et les statistiques sociales qu'il présente, mais c'est lorsque l'auteur s'efforce de tirer des conclusions personnelles pour démontrer ses affirmations subjectives, que tout tourne totalement à l'absurde. Pourquoi les Occidentaux méprisent-ils tellement un jour la femme, puis, pour réparer leur tort du passé, se sentent obligés de la purifier de tous les défauts qu'ils lui avaient attribués et de recoller ces défauts à l'homme ? Pourquoi faut-il regarder les différences entre l'homme et la femme comme étant le résultat de la perfection d'un sexe et de l'imperfection de l'autre, pour que, par la suite, nous nous sentions obligés de prendre parti tantôt pour l'homme tantôt pour la femme ?

L'auteur dudit livre insiste que la femme est supérieure à l'homme et considère les privilèges de l'homme comme étant le produit de facteurs historiques et sociaux, et le résultat de causes naturelles. En fait, les différences entre la femme et l'homme sont une question de rapport de complémentarité et non de perfection et d'imperfection. La loi de la création a voulu trouver, à travers ces différences, un meilleur rapport de complémentarité entre l'homme et la femme, qui ont été créés certainement pour mener une vie conjointe. Ce point sera plus développé ultérieurement.

La Théorie de Platon La question de la dissemblance entre l'homme et la femme n'est pas quelque chose de nouveau, ni un événement de notre siècle. Elle est vieille de deux mille quatre cents ans. Elle fut débattue, sous sa forme actuelle, par Platon, dans son livre, "La République". Il y disait que les hommes et les femmes avaient les mêmes aptitudes, et que les femmes peuvent faire les mêmes travaux que les hommes, et jouir des mêmes droits qu'eux.

Les germes de toutes les idées sur la femme qui ont émergé au XXe siècle,

 

et même les idées qui paraissent extrémistes et inacceptables aux gens du XXe siècle, sont fondées sur les opinions de Platon. C'est pour cette raison que les gens l'admirent tant et l'appellent "le Père de la Philosophie". Platon traita, dans la 5e partie de son livre "La République", des questions telles que le socialisme des femmes et des enfants, l'amélioration de la race et de la descendance, la privation de certains hommes et femmes de l'engendrement et la limitation de celui-ci à des hommes et des femmes qui jouissent de bonnes qualités, l'éducation des enfants en dehors du milieu familial, la limitation de la reproduction à un certain âge de l'homme et de la femme, ou pendant les années de leurs pleines force et vitalité. Platon croyait que, de même que l'on entraîne les hommes aux arts martiaux, de même on doit le faire pour les femmes, et que, de même que les hommes participent aux compétitions sportives, de même les femmes doivent y participer, etc.

Mais il y a deux remarques à propos de ce que dit Platon à ce sujet. La première est qu'il admet que les femmes sont physiquement et mentalement plus faibles que les hommes, ou en d'autres termes, il considère la disparité entre l'homme et la femme comme étant quantitative, et refuse de croire qu'ils sont qualitativement différents sur le plan des aptitudes. Il pense que l'homme et la femme ont des talents similaires, et que la seule chose qui les différencie réside en ceci que, à certains égards, la femme est plus faible que l'homme, mais que cela ne justifierait pas qu'elle doive occuper une autre sphère d'activité séparée.

Et comme Platon considère la femme comme étant plus faible que l'homme, il remercie Dieu de l'avoir fait naître homme. Il dit : «Je remercie Dieu de m'avoir fait naître grec et non pas non-grec, homme libre, et non pas esclave, homme et non pas femme.»



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