LES SIGNES DANS LES CIEUX ET SUR TERREIl apparaît donc que tout ce qui va se passer après notre mort (de notre point de vue) est rapporté dans le Coran comme un fait déjà passé. Allah n'est pas limité par le cadre temporel relatif dans lequel nous sommes confinés. Allah a voulu ces choses dans l'intemporalité: les gens les ont déjà vécues et tous ces événements sont révolus. Allah nous fait savoir dans le verset suivant que chaque événement, petit ou grand, est connu de Lui et se trouve consigné dans un livre: Vous ne pouvez pas être dans une préoccupation sérieuse, ni réciter pour cette raison un morceau du Coran, et vous ne pouvez pas faire quoi que ce soit sans que Nous ne soyons témoin de vos actes lorsque vous vous y engagez. Rien n'échappe à ton Seigneur que ce soit le poids d'un atome sur terre ou dans le ciel; et il n'y a rien de plus petit ou de plus grand qui ne soit déjà préécrit dans un Livre Clair. (Sourate Yunus: 61) La crainte des matérialistes Les questions évoquées dans le présent chapitre, à savoir la vérité sous-jacente à la matière, l'intemporalité et l'absence d'un véritable espace, sont en effet extrêmement claires. Comme il a été exprimé précédemment, il ne s'agit pas là d'aboutissements philosophiques ni de manières de penser, mais ce sont bien au contraire des vérités établies scientifiquement et qu'il est impossible de nier. Les preuves apportées à ce propos ne permettent l'existence d'aucune alternative rationnelle et logique: l'Univers est donc une entité illusoire, et il en est de même de toute la matière qui le compose et de toutes les créatures qui y vivent. C'est un ensemble de perceptions. Les matérialistes sont face à un véritable défi. Par exemple, revenons à l'exemple du bus de Politzer: bien que Politzer savait techniquement qu'il ne pouvait pas transcender ses perceptions, il ne parvenait à l'admettre que dans certains cas. C'est-à -dire que pour Politzer les événements se déroulent dans le cerveau jusqu'au choc avec le bus mais, à partir de cet instant, les choses "sortent du cerveau" pour revêtir une réalité physique. Le défaut logique commis à ce niveau est très clair; Politzer a fait la même erreur que le matérialiste Johnson qui a dit: "Je frappe la pierre, mon pied est blessé, donc la pierre existe." Politzer n'a pas compris que le choc ressenti après l'impact du bus est également une simple perception. La raison pour laquelle les matérialistes ne peuvent pas comprendre ce sujet est d'ordre psychologique; il s'agit de la peur qu'ils ressentent face à ce qu'ils découvriraient s'ils parvenaient à cette compréhension. Lincoln Barnett nous dit que certains scientifiques sont parvenus à appréhender ce sujet:
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