LES SIGNES DANS LES CIEUX ET SUR TERREL'apport Energétique Le vol des oiseaux migrateurs entraîne une grande dépense en énergie. Pour cette raison, ils ont besoin de plus de "combustible" que tous les animaux sédentaires, aussi bien ceux vivant en mer que ceux vivant sur terre. Par exemple, pour parcourir les 3.000 kilomètres séparant Hawaii et l'Alaska un colibri, dont le poids est très faible, doit battre des ailes environ 2,5 millions de fois. En dépit de cela, il est capable de rester en l'air pendant 36 heures. Et sa vitesse moyenne durant le voyage est d'environ 80 km/h. Lors d'un tel voyage, la quantité d'acide dans le sang de l'oiseau augmente excessivement et l'oiseau court le risque de s'évanouir du fait de l'élévation de la température de son corps. Certains oiseaux réagissent face à ce danger en se posant. Comment donc font les oiseaux migrateurs, qui traversent d'immenses étendues de mer, pour préserver leur vie? Les ornithologues ont observé qu'en de telles circonstances, les oiseaux déploient leurs ailes aussi largement que possible, et se rafraîchissent ainsi de cette manière. Le métabolisme des oiseaux migrateurs rend ceux-ci suffisamment résistants pour surmonter une épreuve aussi ardue. Par exemple, l'activité métabolique du colibri, qui est le plus petit des oiseaux migrateurs, est 20 fois plus importante que celle d'un éléphant. La température de l'oiseau peut atteindre 62°C. Les Techniques De Vol En plus d'avoir été créés assez robustes pour supporter de tels vols, les oiseaux migrateurs sont également dotés de la capacité d'utiliser les vents favorables. Par exemple, les cigognes peuvent s'élever jusqu'à 2.000 m en profitant de courants d'air chauds ascendants, pour ensuite se laisser rapidement glisser jusqu'au prochain courant d'air chaud sans avoir à battre des ailes. La formation en chevron (c'est-à -dire en "V" renversé) constitue une autre technique de vol utilisée par les volées d'oiseaux. Dans cette approche, les oiseaux grands et forts se placent en avant de la formation et servent de boucliers protégeant des contre-courants d'air et ouvrant la voie aux plus faibles. Un ingénieur en aéronautique, Dietrich Hummel, a prouvé qu'une telle organisation permet une économie d'énergie globale de 23 % au sein du groupe d'oiseaux. Le Vol A Haute Altitude
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