La philosophie de l’Imâmat chez Mollâ Sadrâ89- Rappelons que l’expression Hujjat Allâh, « Preuve de Dieu », désigne d’abord les prophètes et les Imâms. 90- Ce qui n’empêche pas bien entendu que des savants puissent écrire des commentaires du Coran, comme cela a été fait et se poursuivra sûrement. Il est ici question de la capacité de l’Imâm de donner une interprétation mettant fin au débat des non qualifiés, C’est la raison pour laquelle il n’existe pas de commentaire canonique du Coran, que l’on pourrait imposer à l’ensemble des croyants. Le texte divin génère en permanence des sens nouveaux, et seuls les Imâms peuvent apporter des sens ayant force de Loi. 91- Idem, 498. 92- Voir la Sourate Al-Qadr (Le destin) ; 97, tous les versets. 93- Idem, 637 à 645. 94- Idem, successivement 438, puis 439 et 440. 95- Idem, 491 à 495. 96- Idem, 515 à 517. 97- Idem, l’Imâm Sâdiq (as), 693 98- Bihâr al-Anwâr (Les Océans des Lumières) de Allamâh Majlisî, vol. 23, p. 41. 99- « Que les prières et les Salutations de Dieu soient sur lui » : c'est la formule complète de la salutation rituelle prononcée après la mention du nom du Prophète. Pour chacun des Douze Imâms, la formule complète est « 'Alayhi- al-salâm » « Que la Paix soit sur lui ». Pour Fatimâ al-Zahrâ, la fille de l’Envoyé de Dieu, la formule est mise au féminin, on dit : « 'Alayhâ al-salâm ». 100- Al-Usûl min al-Kâfî, Idem, 1044 à 1048. 101- Dans la langue arabe, la forme wilâya se réfère à une autorité et le nom agent wâlî, qui en dérive, signifie gouverneur, protecteur ou préfet. La forme walâya se réfère à une proximité, d’amitié, de parenté. Dans ce cas, le nom agent est walî et sert à désigner le saint, awliyâ au pluriel. Le degré de walâya et la fonction de wilâya sont en fait reconnus à l’Imâm, car la relation d’alliance qui existe entre les Imâms (as) et leurs partisans est double : à la fois une allégeance spirituelle et une allégeance à une autorité temporelle. Cette allégeance affirme la reconnaissance de la fonction d’Imâm et proclame le désaveu (bara’ât) de ceux qui ne reconnaissent pas les droits des Imâms. Références :
Qabasât (Les Braises), revue de recherche trimestrielle du cercle de la philosophie, de la religion et de la culture, troisième année, Nos. 10 et 11, pp. 134-147 ; Sadr al-Dîn Muhammad al-Shîrâzî, Al-Asfâr al-Arba’a (Les Quatre Voyages), (1571-1640) plus connu sous le surnom de Mollâ Sadrâ, philosophe iranien de l’époque safavide, nouvelle édition, 9 volumes ; Al-Kulaynî, Abû Ja’far Muhammad ibn Ya’qûb Ibn Ishâq (mort en 941), Al-Usûl min al-Kâfî, chapitre : Kitâb al-Hujja (Le Livre de la Preuve) ; Mohammad Lâhijî, Sharh-e Dîwân-e Maybodî, édition lithographiée, en marge du Sharh Nahj al-Balâghah, p. 217 ; Muhammad Hussein Tabâtabâ'î, Nihâyat al-Hikma (Le sommet de la sagesse), première étape, section 3, 1999. Ouvrage en trois volumes ; Molla Hâdî Sabzevârî, Ta’lîqât) (Gloses) pour le commentaire du Fusûs al-Hikam par Seyed Haydar Amolî, (mort en 1385), publié en marge du Sharh-e manzûmeh du même ; Ma’sûm 'Alî-Shâh, Tarâyeq-ol-Haqâyeq, volume 2 (en persan, de l’auteur iranien du XIXe siècle), Ce dernier ne cite pas toujours ses sources et ne mentionne pas toujours l’auteur des vers qu’il insère dans son œuvre ; Gilis, Charles-André, Le Livre des Chatons des Sagesses (Traduction française du Fusûs al-Hikam d’Ibn 'Arabî) en deux tomes, Al-Bouraq, Beyrouth et Paris, 1997. Le passage cité figure dans le tome premier, p. 193 ; Shihâb al-Dîn Yahyâ al-Sohravardî, Hikmat al-Ishrâq (La philosophie illuminative), in Œuvres Complètes, Vol. 2, p. 242. Ce livre est traduit en français par Le Livre de la sagesse orientale ; Ibn Sînâ, (Avicenne) Kitâb al-Shifâ (Le livre de la guérison), ouvrage philosophique d’Avicenne. Contient une partie Physique et une partie Métaphysique, (Elâhiyât), l’ensemble précédé d’un exposé de la Logique (mantiq) ; Ibn Sînâ (Avicenne), Kitâb al-Najât (Le livre du sauvetage) ; Ibn Sînâ (Avicenne), Kitâb al-Ishârât w-al-Tanbîhât (Le livre des directives et des remarques) ; Al-Ghazzâlî, Abu Hâmid, mort en 1111, Al-Munqadh mîn al-Zalâl, édition du Caire. Ce livre est traduit en français par « Erreur et délivrance », par Farid Jabre, Beyrouth, 1959 ; Jalâl al-Dîn Rûmî, Fîhi mâ fîhi (Le Livre du Dedans), œuvre en prose, traduit du persan par Eva de Vitray Meyerovitch, Editions Sindbad, Bibliothèque Persane, Paris, 1976 ; Mathnawî, « Be Tas’hîh-e Nicholson », vol. 3, vers 3901 à 3907 ; Ibn Bâbuyeh, Ma’ânî al-Akhbâr (Les sens des traditions). L’auteur surnommé Shaykh al-Sadûq, est un des trois grands compilateurs de traditions chiites ; Sharaf al-Dîn Dâwûd Qaysarî (ou Kayserî), auteur du plus célèbre commentaire du Fusûs al-Hikam d’Ibn 'Arabî.
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