QUESTIONS DE SCIENCESQ : mais, existe-t-il une concordance plus concrète, comportant des ordres précis (prohibitifs, restrictifs ou permissifs), afférents à l'ensemble des supports et substrats, cultuels et socio-économiques ? "evitez – dit le prophète – (d'après boukhari et mouslim) les sept péchés graves : le polythéisme, la sorcellerie (ou magie noire), l'homicide volontaire illégitime, l'atteinte aux biens d'un orphelin, l'adultère, la fuite d'une armée, la diffamation d'une femme innocente. " R : " parmi les signes du temps (c'est-à -dire l'approche de l'heure) – dit le prophète – : la disparition de toute connaissance, l'expansion de l'ignorance, l'extension de l'adultère et de l'alcoolisme ; le nombre des hommes s'amenuiserait, alors, celui des femmes augmenterait, à tel point qu'il n'y aura qu'un seul homme, pour une cinquantaine de femmes ". ce sera le résultat des conflits meurtriers. ce sont là , les limites d'un domaine réservé strictement à dieu : la sourate 2, au verset 177 stipule : " l'obéissance à dieu et la bienfaisance ne consistent pas à s'orienter en direction de l'est, de l'ouest, mais ce sont le fait de celui qui a cru en dieu, au jour dernier, aux anges, au livre et aux prophètes, qui a donné l'argent, malgré son amour pour lui, aux proches, aux orphelins, aux miséreux, à l'étranger de passage, aux mendiants et pour affranchir les esclaves ou racheter les prisonniers, qui a accompli correctement la prière et qui a donné l'aumône légale ; ce sont les faits de ceux qui tiennent leurs engagements, lorsqu'ils s'engagent et, qui se montrent patients dans la maladie, le malheur et au plus fort du combat ". l'amour divin, l'observance de ses prescriptions, sont le seul catalyseur d'attraction transcendante et d'approche d'allah. le véritable promoteur de cette ascension est la conformation du croyant chrétien, juif ou musulman, aux concepts divins dont les limites se concrétisent, en quelques deux cents prohibitions, englobant les actes immoraux, censés éloigner le croyant du forum de dieu.
Q : les messagers d'allah jouissent-ils d'une certaine protection ? R : le concept le plus élémentaire, dans toute ethique, est l'observance stricte des lignes de la haute morale, dans ses dimensions universelles. c'est pour la prophétie, le devoir sublime de propager la vertu, d'ordonner le bien et de décommander le mal. tout apostolat, tendant à cultiver la foi, exige de son promoteur, un zèle exceptionnel, dans la pratique de cette foi éthique, exigeant une abnégation et une générosité, toute humaine, sans faille; une propension à aimer, à servir et rapprocher les cœurs, dans un élan dégagé de tout égoïsme. c'est l'altruisme pur. les messagers de dieu ont été les modèles de la perfection, quoique humainement relative, à son degré le plus élevé. de ce point de vue, unanimement admis, dans l'ethique canonique, les apôtres acquièrent un privilège ou une prérogative, qui les imprègne d'une certaine immunité. pour l'islam, cette immunité n'est guère totale; elle ne s'identifie guère à l'infaillibilité qui est un attribut divin, car elle est absolue et totale. n'empêche que le dogme de l'infaillibilité pontificale a été proclamé en 1870, selon lequel le pape ne peut se tromper, quand il tranche une question de foi ou de mœurs. l'envoyé d'allah, mohammed, fit remarquer, qu'il pouvait toujours se tromper, n'étant qu'être humain "dans le domaine non révélé". renan a su développer, dans son ouvrage sur "jésus", la thèse chrétienne, qui n'a prévalu que plus d'un millier d'années, après jésus, et qui marque une frontière nette entre le temporel et le spirituel, en résumant le célèbre dicton : "rendez à césar, ce qui est à césar, et à dieu, ce qui est à dieu". cette thèse qui a fini par constituer la base fondamentale de la pensée occidentalo-chrétienne, a été formulée, depuis près de quatorze siècles, par le prophète mohammed qui disait, d'après une tradition authentique : "je ne suis qu'un homme". l'evangile, dans sa version élaborée par luc, renie pourtant l'immunité des prophètes et taxe certains, parmi les grands apôtres, de graves péchés. le livre de la genèse (chap. 38) accuse juda, fils de jacob, d'adultère, avec l'épouse de son fils, qui engendra, un des aïeux de david, salomon et jésus. david lui-même, messager vénéré, aurait eu (d'après le livre de samuel, chap. 11), des rapports sexuels avec " ouriya ", l'épouse de son commandant d'armée qu'il massacra – dit-on –, pour s'approprier sa compagne. pire encore, la proclamation, par les livres des rois (chap. ii) de l'apostasie de salomon, fils de david, qui fit "bâtir" le temple de jérusalem. une des marques de l'immunité prophétique, est la haute tenue morale des envoyés de dieu. ils se réfèrent à dieu, comme l'initiateur exclusif, la source unique et péremptoire de toute émanation ou inspiration. ils ne s'arrogent nul pouvoir dans l'actuation des choses. la réplique de jésus à son seigneur était des plus " policées ". quand dieu lui demanda s'il a vraiment osé dire aux gens de l'adorer, lui et la sainte marie, sa mère, il ne chercha guère à se disculper et se contenta de répondre : " si je l'avais dit, tu l'aurais su ". parlant de moïse, à son arrivée à médian , exténué par la longue marche et la faim, le coran dépeint son doigté idéal, quand il invoqua dieu, évitant une sollicitation directe, en disant : "Ô mon dieu ! j'ai un besoin servile de tout bien dont tu daignes me pourvoir !" "la terre a été déployée – dit le prophète mohammed – devant mon regard, le lendemain de l'ascension nocturne; ses continents furent présentés à mes yeux ". il ne s'est point attribué une vision directe, sans l'aide de dieu. jésus, moïse et mohammed se sont donc montrés, par cet humble geste, dignes d'une stricte accommodation aux subtiles exigences présentielles, c'est-à -dire de la présence divine. dieu rapporte, aussi, dans le coran, que job s'écria, en ressentant une souffrance physique intense : "Ô mon dieu ! le mal m'a éprouvé et tu es le plus clément parmi les cléments". job s'est avéré conscient des convenances de la présence. aïcha, épouse du prophète, a qualifié les caractères mohammadiens sublimes, de coraniques; fine allusion aux qualifications divines "relativisées". douée d'une délicate pudeur, elle n'osa point se permettre de qualifier de " divines " les attributions caractérielles du prophète. elle s'est cachée derrière le voile coranique, pour se dérober des splendeurs embrasantes de la haute majesté qui inspire une crainte pieuse.
Q : les anges sont-il immunisés contre la tentation démoniaque?
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