QUESTIONS DE SCIENCESa propos du verbe de dieu, les textes coraniques se complètent et se corroborent ; toute mésentente est exclue, car toute interprétation appropriée, nécessite l'esquisse d'un parallélisme adéquat qui ne dévie point ni des normes de la " chariya ", ni d'une conception intelligente des choses. le coran lui-même ne cesse de nous inviter à "méditer, réfléchir et raisonner". d'aucuns peuvent penser que l'attitude incitée par la vertu coranique qui proclame, entre autres, le principe de la tolérance et de la non-violence, risque de dégénérer en fatalisme. mais , les prescriptions normatives de l'islam se soutiennent pour s'expliquer les unes les autres. dans un tel cas si spécifique, la confiance en la justice immanente divine favorise la vertu de patience et d'endurance et crée, dans le for intérieur du croyant, la quiétude et la paix. c'est notre propre cœur, qui est le véritable jurisconsulte. "consulte - ta conscience – dit le prophète – même si des juristes te disent le contraire". mais, ce moyen de juger et d'interpréter, est le propre de ceux que dieu dote d'une pureté pieuse effective, définie par le verset coranique, dépeignant la connaissance infuse par allah dans le cœur de ceux qui le craignent. c'est l'inspiration par laquelle dieu projette les reflets de sa lumière qui illumine le monde. l'élu, ainsi inspiré, atteint les secrets de l'herméneutique. " ce n'est nullement le fait d'un être humain que dieu lui adresse la parole, si ce n'est par inspiration ou derrière un écran ou qu'il envoie un messager (l'archange gabriel), pour qu'il lui inspire avec sa permission ce qu'il veut.". (sourate 42, verset 51).
Q : quelle est la différence entre croyants " muminin " et musulmans " muslimin "? R : un " muslim " n'est pas forcément "mumin". les bédouins ont dit – selon le coran – : " nous nous sommes (apparemment) soumis à dieu " , dis-leuR : " la foi n'est jamais entrée dans vos coeurs, jusqu'à ce jour". (sourate 49, verset 14). l'islam est, certes, une simple formulation de l'article du dogme, c'est à dire une profession de foi, attestant l'unicité d'allah, la prophétie de sidna mohammed , la réalité des anges, des messagers de dieu et de ses saintes ecritures. " l'imân ", c'est-à -dire la foi, en est l'acte; car la conviction intime du croyant sincère et adéquat, doit être extériorisée par un comportement, défini dans maints hadiths, comme condition sine qua non de la fidélité et l'assurance de tenir ce qu'on a promis, comme implication et conséquence péremptoire. c'est " la pratique des bonnes moeurs ", telles qu'elles sont dépeintes par boukhari et mouslim, ainsi que les sonan. mais, ce fait ne veut guère dégager le muslim d'une partie de ses engagements, comportant implicitement, un article inhérent au credo même et qu'un hadith définit expressément, comme suit : " le vrai muslim est celui qui ne nuit à personne, ni par ses propos malveillants, ni par ses actes ". pour ce qui est du vrai " mumin ", tabarâny et ibn hanbal citent, comme assise foncière, que " la foi par excellence – telle que définie par le prophète – se manifeste par un bon comportement envers les hommes ". " la foi comporte plus de soixante dix branches. la branche infime consiste à écarter d'une voie publique, tout obstacle pouvant nuire aux passants (sonan sauf ibn mâjah) ". la terre toute entière, est, de par sa pureté initiale, une vaste mosquée sacralisée. toute l'humanité doit être respectée et servie. la foi subjugue le croyant, en l'empêchant d'être perfide et scélérat, vis-à -vis de tous, comme le rapporte abou dawoud, qui ajoute, à propos des délits tels le vol ou l'ivrognerie ; " la foi se détache de son cœur, tant qu'il n'a pas mis fin à son péché ". dans un tel cas, il est un éventuel criminel. ainsi, si l'islam a pour essence une certaine pratique cultuelle, la foi est la certitude qui doit animer le for intérieur du " mumin ", s'identifiant à un attachement indélébile à dieu et à la morale universelle transcendante, dont le plus infime aspect est d'éviter toute atteinte à l'honneur et à la dignité d'autrui.
|