QUESTIONS DE SCIENCESlà , outre ce verset 58, une variante du hadith rapporté par hodhéïfa, l'est aussi par abou horéïra " selon le recueil authentique de mouslim ", donnant de plus amples renseignements. le prophète affirme clairement que le respect du dépôt et le respect des liens de la parenté, seront suscités " sous une apparence humaine le jour du jugement ", se tenant l'un à droite et l'autre à gauche de l'enfer...les hommes les plus forts ne passeront le pontque grâce à leurs bonnes oeuvres. un autre hadith cité par al-boukhari, aussi authentique, concerne un célèbre compagnon du prophète, azzoubeïr ibn el 'awwâm. l'anecdote est rapportée par son fils 'abdellah ibn azzoubeïr. celui-ci, symbole idéal de la piété, était considéré par l'envoyé de dieu, comme le seul " hawary " de la communauté musulmane; il était l'un des plus riches, parmi ses coreligionnaires, sa fortune et biens immobiliers s'élevaient , selon al boukhari , à 50.200.000 dinars. chaque fois - dit-il - avant sa mort, le jour de la bataille du chameau que quelqu'un venait lui confier un dépôt, il lui disait : " que ce soit à titre d'emprunt, car je crains de la perdre ". il s'agit donc, dans l'ensemble de ces textes, de la " amâna ", dans son acception réelle qui est le respect du dépôt, quoique la sourate 33, verset 72, fasse allusion à un esprit transcendant sublime et supérieur.
Q : qu'en est-il du destin ? R : " l'homme est créé, à l'image de dieu " ; son oeuvre le sacralise. c'est en contemplant dieu, dans sa grandeur, dans sa surabondante richesse et dans la générosité de son essence, qu'il réalise sa véritable nature. autant l'attribut divin est absolu, autant les attributs de l'homme sont entachés de relativité. en s'adaptant à sa nature, dans sa réalité originelle, il devient lui-même, conscient que la véritable sublimation, pour lui, est de rester lui-même, sans vouloir se dépasser, ni se rabaisser. toute l'ethique se résume, ainsi, dans l'effort soutenu, en vue de la réalisation du véritable soi, dans sa pureté initiale, antérieure à la descente de l'âme dans le corps, telle qu'elle a été dépeinte par avicenne, dans son poème d'inspiration platonicienne " habatat il ay ka mina el-mahalli al-arfay' warqâa " " l'âme est descendue d'en haut, telle une colombe ". cette dialectique consiste, donc, pour l'homme, à calquer ses qualités sur les attributs d'allah, afin d'être à l'image de dieu, à la fois dans son attitude envers soi-même et dans ses rapports avec le monde " vous vous comporteriez vis-à -vis d'autrui – inculque le prophète – comme vous vouliez que dieu se comportât envers vous ". c'est le critère de toute ethique sociale. l'initié doit demeurer, dans sa miniature humaine, circonscrit dans les limites de l'être faible qu'il est. rester soi-même, c'est évoluer dans une aisance libérale, sans se mortifier, sans se résigner outre mesure, sans se soucier des vaines prétentions; dans un élan spontané vers le mieux. on interrogea un jour, aïcha, épouse du prophète, sur ce que son mari faisait, en rentrant au foyeR : " il se comportait, affirma-t-elle, comme tous les humains ". " quand vous aurez décidé, fiez-vous à dieu ", stipule le coran. l'acte planifié d'abord, la confiance en dieu, ensuite. c'est se fier à la providence, tout en continuant à agir, conscient que c'est le libre gouvernement divin qui ordonne toute chose pour le bien ; ibn sina y acquiesce et le baron carra de vaux y voit l'un des principaux aspects de l'ethique avicennienne. la forme particulière de la providence qu'est le destin ou décret de dieu prend ainsi place, dans l'univers de l'enchaînement causal nécessaire. en islam, tout le monde est unanime à soutenir, que le retour à dieu, par une soumission totale (véritable définition du mot islam), doit être postérieur à l'acte, c'est-à -dire n'avoir lieu que lorsque le croyant aura épuisé son potentiel causal. se soumettre, dans ce contexte, c'est s'attacher à la vraie foi, à la souplesse et à l'aisance du dogme et de la loi canonique, à l'altruisme et au raffinement des coeurs : c'est " se sublimer " et idéaliser son propre comportement vis-à -vis de dieu , en le " socialisant " vis-à -vis de l'humanité, abstraction faite de toute confession ou diversité raciale ; car " l'humanité est la famille de dieu et le plus cher à dieu est celui qui sert le mieux cette famille. " (hadith)
Q : quelle est la différence entre un nabiy (prophète) et un rassoul (messager d'allah) ? R : le prophète est un homme auquel allah a inspiré une législation, sans lui en ordonner la promulgation. le rassoul, au contraire, est un envoyé de dieu, chargé de vulgariser les concepts qui lui sont révélés. le nombre des prophètes serait de cent vingt quatre mille (120.000 dans un autre hadith) et celui des messagers trois cent treize , d'après un hadith cité par le mousnad d'ibn hanbel et le recueil d'ibn hibbân, rapporté par abou dharr el ghifâry et abou oumâma. le coran cite les noms de vingt cinq rassoul qui sont: adam, noé, abraham, ismail, isaac, jacob, david, salomon, joe, joseph, moïse, aaron, idriss, jonas, houd, chouaïb, sâleh, loth, iliâ, el yasâa, jésus, mohammed et dhouel kifl – celui-ci serait, d'après les historiens, le fils de job, qu'allah aurait envoyé, après son père; il vivait en syrie; un tombeau qui porte son nom se trouve sur la colline de " qacioun ", à damas–.
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