QUESTIONS DE SCIENCES



R : l'idée de la "fin de l'histoire" est celle exprimée, autrement, par les termes coraniques d'approche de l'heure. parlant de l'avènement du messie, jésus-fils-de-marie, le coran y voit "un indice certain de l'approche de l'heure". mais, cette "théorie des cycles" ou "eschatologie de la consommation des siècles", est loin d'être précise, même en recoupant quelques dizaines de hadiths mineurs qui demeurent vagues, car dieu a sciemment caché la délimitation temporelle de cette approche. ces signes se firent jour, depuis des siècles; mais les véritables indices qui constituent les signes précurseurs majeurs de l'approche de l'heure, sont déterminés par leurs contours moins flous, mais qui demeurent toujours imprécis. la conscience nettement définie de cette approche demeure " l'exclusivité d'allah " (hadith de mouslim et tirmidhy). il est vrai que, d'une façon générale, l'humanité semble atteindre la fin des temps; mais ce genre d'approche se compte par siècles. parmi ces indications, signalées dans la tradition, figurent : l'écoulement du temps qui semble passer avec plus de rapidité (hadith de tabarâny) ; une humanité de plus en plus méchante (mouslim); l'ascension des parvenus (boukhari); des inflations excessives (sonan); l'avènement de faux messies, parmi les musulmans ou les chrétiens (l'un d'entre eux a connu un sort unique, c'est le faux jésus de nazareth). un hadith (rapporté par boukhari et mouslim) spécifie comme signes de l'approche : les combats engagés par les musulmans contre les juifs et la prospérité de l'arabie qui sera jalonnée de ruisseaux abondants et de prairies verdoyantes. mais, les véritables prémices , qui signaleront le commencement de la fin, peuvent se résumer en deux indices essentiels. il s'agit du renversement de l'axe de rotation terrestre (le soleil se lèvera de l'occident, pour venir se coucher en orient) et de l'avènement du messie. comme commentaire du verset indiquant l'approche de l'heure, la plupart des exégètes pensent qu'il s'agit de jésus dont la résurrection, à la fin des temps, annoncera l'approche de l'heure. certains hadiths, afférents à cet événement, sont plus précis. d'après les sonan (de nassaiy et tabarâny), jésus, dans son mouvement messianique, sera accompagné par un groupe de combattants ou partisans musulmans. là, un autre hadith précise que tous les gens du livre ajouteront foi à ce messianisme. les chrétiens reconnaissent en jésus-christ, le libérateur, rédempteur des péchés, envoyé par dieu, pour rétablir son royaume (abrahamique) sur terre (l'ancien testament).

tous les prophètes et messagers d'allah, de tous temps, en proclamant le messianisme de jésus, avertissent leurs communautés (boukari et mouslim) contre le faux-messie, qui (selon mouslim) demeurera une trentaine ou quarantaine d'années sur terre, soutenu par 70.000, juifs venus d'ispahan (au sud de téhéran). le messie jésus-fils-de-marie, demeurera quarante ans, tuera la race porcine, abattra la croix (gibet sur lequel on croit faussement que jésus fut crucifié) et délivrera le mahdi, assiégé avec ses groupes musulmans, à jérusalem, par le faux-messie qui sera également tué par jésus. ce qui est curieux dans la signalisation de mahdi est sa teinte arabe ainsi que sa stature corporelle " israélite ". il s'agit là, sans doute encore une fois, d'un caractère spécifiquement abrahamique, qui marque le monothéisme commun des religions révélées. les prophètes isaac et ismaël, fils d'abraham, ne sont-ils pas frères? les fils d'isaac et de jacob (appelés israïl) (les israélites) et les fils d'ismaël (les arabes) le sont inévitablement.

il résulte de cet exposé, que jésus, après son avènement en tant que messie, décédera, quarante ans après cet avènement. un hadith (rapporté par mouslim, tabarâny et abou dawoud), affirme que les funérailles de jésus se feront à médine et qu'il sera inhumé, près du tombeau du prophète sidna mohammed. ce qui va à l'encontre du millénarisme, doctrine du millenium qui fait durer le règne du christ, pendant un millier d'années.

 



l'ethique legale et la voie

Q : la science des oeuvres cultuelles et légales ne devrait-elle pas être un prolongement des sciences éthiques ?

R : l'islam cultuel et juridictionnel est, en même temps, un islam éthique, dont le souci de transcendance civilisationnelle universelle anime la pensée agissante du croyant. tirmidhy rapporte, dans ses sonan, un hadith authentique qui dit: "rechercher la connaissance, c'est agir dans le sens agréé par dieu". il s'agit, donc, de toutes les branches de la science, aussi bien canonique qu'idéalement humaine. le grand imam chafiy, promoteur du rite qui porte son nom, a bien souligné que les sciences qui servent l'humanité, comme la médecine et ses corollaires, sont considérées comme sciences islamiques, en tant que connaissances éthico-légales. l'islam tient en grande estime toutes les sciences appliquées d'intérêt pratique, les expériences positives, le doute créateur et la persévérance dans l'étude et la recherche.

dans cet élan magnanime, le musulman, bien engagé, ne saurait dévier des normes de la morale universelle, qui doit gérer le monde. le vrai croyant, doté d'un humanisme, découlant péremptoirement des assises de son credo, se doit d'avoir le souci constant de connaître, d'apprendre et de s'idéaliser, sans transcender outre-mesure; c'est là, le secret de l'équilibre culturo-éthique, équation harmonisante, éminemment initiatrice, dans le contexte bien conçu de l'islam.

 

 



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