QUESTIONS DE SCIENCES



il est vrai qu'allah finira par absoudre certains, après un long séjour en enfer, d'après un hadith qui précise que " celui qui a dans son coeur le poids d'une graine de moutarde de foi, ne s'éternise pas en enfer ".

"l'enfer est toujours à l'affût ; il guette ceux qui outrepassent la mesure et sera leur point de retour. ils y demeurent durant de longues périodes" (sourate 79, verset 21-22-23).

dans la sourate 19 au verset 66, il est dit : " il n'est point un seul d'entre vous qui ne doive passer par l'enfer, puis nous sauvons ceux qui ont été pieux et y laissons les injustes accroupis sur les genoux ". le coran s'adresse aux compagnons du prophète. un hadith rapporte que le jour du jugement dernier, il y aura un pont très étroit, jeté sur toute la longueur de l'enfer, dont la profondeur est évaluée à plusieurs longues années de marche. tous les gens, bons ou mauvais, passeront par ce pont, à des vitesses différentes, selon leur degré de piété. d'après l'exégète kechrid, les fidèles seront sauvés.

 



retribution de l'incroyant

Q : la vie morale peut-elle se dispenser de la vie spirituelle ? en d'autres termes, la bonne action d'un incroyant sera-t-elle rétribuée, dans l'au-delà ?

R : un mécréant ne saurait être, en principe, rétribué dans l'au-delà, d'après un verset formel du coran ( sourate 25, verset 23).

néanmoins, deux hadiths du prophète semblent mitiger cet arrêt divin, en lui accordant une acception nuancée. les hadiths concernent deux oncles paternels mécréants du prophète : abou lahab et abou tâlib.

au premier, le coran réserve toute la sourate 3, intitulée le chanvre, avec ses 5 versets, pour stigmatiser son acharnement et sa méchanceté, lui et son épouse, à l'encontre de son neveu, sidna mohammed. son nom est abdou el izza, mais il est dénommé, abou lahab (l'homme incendiaire) par le coran.

abbas, autre oncle paternel du messager d'allah, raconte avoir vu, en songe, son frère abou lahab, lui révélant l'allègement de ses tourments infernaux, chaque lundi, jour de naissance de son neveu, à l'occasion duquel, il avait, par excès de joie, affranchi son esclave touwayba.

dans l'autre hadith, le prophète affirme, à propos de son oncle abou tâlib, qui l'avait élevé et entretenu comme orphelin, au même titre que ses enfants, "avoir eu une vision dans laquelle, il l'avait ôté et retiré des profondeurs de l'enfer, pour le placer dans un "dahdâh", d'un niveau infernal de faible profondeur, afin de raccourcir ses peines (anecdote racontée par la calife abou bekr).

certains commentateurs de hadiths, voient dans l'une et l'autre des deux traditions, une preuve du caractère opérationnel, dans l'au-delà, d'une bonne action, accomplie de son vivant, par un mécréant. d'autres, et non des moindres, tel beïhaqi, comparé à boukhari, y voient, au fond, une marque de la grâce divine. cependant, ils n'admettent guère l'autre opinion voyant dans cet allègement, un signe spécifique au prophète, qui aurait intercédé pour ses deux oncles. l'atténuation du supplice d'un mécréant dans l'enfer, est, donc, plausible, même en dehors de cette intercession bénéfique au prophète, car le verset coranique, qui semble annihiler l'oeuvre d'un incroyant, se rapporterait, exclusivement, au propre péché de mécréance, et non à l'acte lui-même, d'autant plus que la grâce divine peut jouer amplement. d'éminents exégètes du coran et commentateurs de hadiths s'accordent sur cette approche, marque sublime de la providence d'allah, dont les desseins infinis sont impénétrables. parmi ces " mohaddithines ", on peut citer ibn hajar, l'imam sohaïly, le hafid ech-chaïbâny, et al baghawi.



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