QUESTIONS DE SCIENCES
Q : le barzakh correspond-il au purgatoire du christianisme ? R : le coran décrit le " barzakh ", comme lieu de séjour des âmes, entre la mort et la résurrection : " peut-être que je ferai quelque bonne œuvre de ce que j'ai laissé " oh que non ! ce n'est, là , qu'une vaine parole qu'il prononce et derrière eux se trouve un " barzakh ", jusqu'au jour où ils seront ressuscités " (sourate 23, verset 100). le barzakh est étymologiquement un isthme qui lie le corps au col. il s'agit là , de la période qui coule entre la mort et l'avènement de l'heure : jour du jugement. c'est pourquoi, il est appelé " dar el jazâa " (maison du jugement). l'âme immortelle ondule dans ce forum intermédiaire, avant son accès au paradis ou à l'enfer; les croyants et les mécréants sont, donc, tous réunis, dans cet espace. les âmes des dormeurs rencontrent celles des morts, durant les songes prémonitoires, selon un verset coranique qui souligne que " dieu retire aux êtres leur âme (ou esprit), au moment de leur mort, ainsi, qu'à ceux qui ne meurent pas, durant leur sommeil " (sourate 39, verset 12). le sommeil est, ainsi, identifié, dans un hadith, à la mort. ibn el qayyim parle, de sanctions ou de récompenses réservées, selon maints hadiths, aux mécréants et fidèles, symbolisant un avant- goût des manifestations ultérieures, lucifériennes ou paradisiaques. il semble, d'après un autre hadith de salmân el fârissi, compagnon du prophète, qu'il s'agit, là , d'un " barzakh terrestre " où les âmes sont détachées de leurs corps avant leur union postérieure, au sein du paradis ou de l'enfer. le barzakh serait constitué par deux parties, l'une donnant sur le paradis et l'autre sur l'enfer. alors, fidèles et infidèles peuvent percevoir le lieu de leur futur séjour. on ne peut donc guère assimiler ce " barzakh " au purgatoire du christianisme, défini par les uns et les autres, comme " lieu ou état de purification dans lequel, selon l'eglise catholique, les âmes des justes – et seulement des justes – achèvent l'expiation de leurs fautes, avant d'être admises au paradis".
Q : gog et magog et l'antéchrist ont alimenté souvent les esprits imaginatifs. quels rôles jouent ces peuplades, selon l'eschatologie islamique? R : gog, magog et l'antéchrist (ou faux messie, selon l'appellation islamique) ont eu le même sort, éliminés de la terre, par le vrai messie, le vénéré envoyé d'allah,jésus-fils-de-marie. citant gog et magog, le coran dit : " jusqu'à ce qu'il atteignit la terre entre les deux obstacles (montagnes), il trouva, en deçà de ces deux obstacles, un peuple ne comprenant presque aucun langage. ils disent : " o dhoulqarneïn ! gog et magog sont des semeurs de corruption sur terre. acceptes-tu, contre tribut, de construire un barrage entre nous et eux ?". (sourate 18, versets 93 et 94). il ne s'agit guère, dans cette sourate, d'alexandre le grand (356- 323 av. j.c), roi de macédoine, qualifié par certains historiens, de dhoulqarneïn . ce serait plutôt un roi, connu sous le nom d'ifriqch dont les armées atteignirent gibraltar, à l'ouest, et la chine à l'est. le grand historien maghrébin ibn khaldoun, se référant à l'andalou ibn hazm (vème siècle de l'hégire), nia le passage d'ifriqch en afrique, sous prétexte que les chroniqueurs d'egypte n'ont pas parlé de lui, dans l'histoire de la delta du nil, par où il aurait dû passer. ibn khaldoun semble oublier, à notre sens, que le plus court chemin, entre la terre himyarite, à l'extrême sud d'arabie et l'afrique du nord passe , plutôt, par la mer rouge (appelée, alors, bahr qoul-zoum), d'où cette osmose ethnique entre les habitants de l'atlas (sanhaja et masmouda) et du rif marocain (qtâma). le mot sanhaja a donné znaja et znouj (noirs). les deux barrages dont parle le coran, se situent – dit-on – dans les montagnes du caucase et celles de l'himalaya, en inde. pour d'autres, le peuple auquel le coran fait allusion, serait le peuple persan, qui aurait fait appel à dhoulqarneïn, pour empêcher les tartares et les mogols (gog et magog), d'envahir les régions, au sud du barrage. on aurait, même, trouvé en perse, au xvème siècle, les vestiges de ce barrage en bronze, tel qu'il est dépeint par le coran. boukhari cite, dans son sahih, trois hadiths afférent à gog et magog.
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