CorrespondancesCorrespondance 94 25 Rabî' al-awwal 1330 Son ordre de tuer l'hérétique. Je vous exposerai ce qui est rapporté par certains érudits et traditionnistes. L'Imam Ahmad b. Hanbal rapporte à la page 15 du troisième volume de son Musnad le hadith d'Abou Sa'id al-Khodri, disant: Abu Bakr vint chez le prophète (SAW) et lui dit: ô messager d'Allah, je suis passé par une vallée telle et telle, un homme humble, au bon aspect était là en train de prier. Le prophète (SAW) lui dit: "va et tue-le". Il poursuit: Abu Bakr revint sur ses pas mais, en le voyant dans cet état, s'abstint de le tuer. Il revint chez le prophète (SAW), le prophète dit à Omar: "Va et tue-le". Omar s'en alla mais le voyant dans cet état, tel que l'avait vu Abu Bakr, il lui répugna de le tuer. Il revint et dit: ô messager d'Allah, je l'ai vu priant et cela m'a empêché de le tuer. Il (SAW) dit: "Ali, va le tuer". Ali partit mais ne le vit point. Ali revint et dit: ô messager d'Allah, je ne l'ai pas vu. Le prophète dit: "Celui-ci et ses amis lisent le Coran sans s'essouffler, ils abjurent la religion tout comme la flèche transperce de part en part la cible et ils n'y reviennent qu'avec la flèche par-dessus, tuez-les, ils sont le mal de la création". Abu Ya'la rapporte dans son Musnad comme dans la biographie de Dhi Thidia, d'après Isâba b. Hajar, les propos d'Inas disant: il y avait au temps du prophète un homme qui nous plaisait par sa piété et son assiduité, nous l'avons évoqué au prophète (SAW) par son nom, il ne le connaissait pas. Nous le lui avons décrit, il ne le reconnut pas. Alors que nous en parlions, cet homme apparut, et nous dîmes: le voilà . Il nous dit: "Vous me parlez d'un homme dont la face dégage le hâle du diable". Ce dernier s'approcha d'eux sans saluer. Le prophète (SAW) lui dit: "Je te demande, au nom d'Allah, n'as-tu pas dit devant cette assemblée: il n'y a pas dans cette assemblée un homme meilleur ou supérieur à moi?" Il approuva, puis entra prier. Le prophète. (SAW) demanda: "Qui veut bien tuer cet homme?" Abu Bakr dit: moi. Il entra et le trouva en train de prier. Il dit: "Exalté Soit-Il, tuer un homme qui prie?" Il sortit et le prophète (SAW) lui demanda: "qu'as-tu fait?" Il dit: "II m'a répugné de le tuer alors qu'il priait, et tu avais interdit de tuer ceux qui prient". Il demanda: "qui tue cet homme?" Omar dit: moi. Il entra et le trouva prosterné. Omar se dit: Abu Bakr est-il meilleur que moi? Il sortit, et le prophète (SAW) lui demanda: "et alors?" Il dit: "je l'ai trouvé prosterné face à Allah, cela m'a répugné de le tuer". Le prophète dit: "qui tue cet homme?" Ali dit: moi. Il dit: "Si tu le trouves". Ali entra, mais l'homme était déjà sorti. Ali revint vers le prophète qui demanda: "et alors?" Il dit: "il était déjà sorti". Il dit: "S'il avait été tué, il n'y aurait pas eu de dissension dans ma nation." Ce hadith fut rapporté par Al-Hafez Mohammed b. Moussa Al-Shîrâzî dans son livre, qui le reprend de Ya'coub b. Sufyân, Moqâtel b. Suleymân, Youssef al-Qattân, Al-Qâssem b. Salâm, Mouqâtel b. Hayyân, Ali b. Harb, Al-Sidî, Moujâhed, Qoutâda et Waqî' et Ibn Jarîh. Il a été authentifié par plusieurs érudits de confiance tels que l'Imâm Shihâb Eddine Ahmad, connu sous le nom d'Ibn ' Abd Rabboh al-Andalusî, dans le premier volume de 'Aqd al-Farîd. Il rapporte, à la fin de cette histoire: le prophète (SAW) a dit: "C'est le premier suppôt de Satan qui surgit dans ma nation, si vous l'aviez tué, même deux personnes n'auraient pas été en conflit. Les Banî Israïl se sont divisés en 72 groupes, mais cette nation se divisera en 73 groupes, toutes iront au feu, sauf une." Une histoire semblable est rapportée d'après Ali par les auteurs de Sunans. Il dit: Des gens de Quraysh sont venus chez le prophète et ils dirent: ô Mohammed, nous sommes tes voisins et tes alliés, certains de nos esclaves sont venus à toi, ils ne désirent ni la religion ni le savoir, ils ont fui nos villages et notre fortune. Rends-les nous". Il demanda à Abu Bakr: qu'en dis-tu? Il dit: Ils ont raison, ils sont tes voisins. L'expression du visage du prophète (SAW) changea. Il demanda à Omar: que dis-tu? Il dit: Ils ont raison, ils sont tes voisins et tes alliés." Son expression changea également. Il dit: "Ô gens de Quraysh, qu'Allah vous envoie un homme dont Il a éprouvé la foi de son cœur, qui vous donne une leçon et vous remette dans la religion". Abu Bakr dit: C'est moi, ô messager d'Allah. Il dit: non. Omar dit: c'est moi, ô messager d'Allah. Il dit: "non, il s'agit de celui qui coud les semelles", parce qu'il avait remis à Ali une semelle à coudre. SH. Correspondance 95 26 Rabi' al-awwal 1330 Excuses pour n'avoir pas tué l'hérétique. Ils ont probablement compris que le prophète souhaitait qu'ils le tuent, ils ont pris l'ordre obligatoire pour du souhait, et c'est pour cette raison qu'ils ne le firent pas. Ou alors ont-ils cru que son meurtre est un devoir surérogatoire, ils ont alors laisse cela à d'autres compagnons plus aptes, et ils ne pensaient pas que l'occasion serait perdue par sa fuite, ne l'ayant pas mis au courant de l'affaire. Saluts. S.
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