CorrespondancesPour les compagnons, l'authenticité du hadith, fréquent ou pas, est rattachée à son interprétation. Les Sunnites ont dit que le terme "Mawla" est utilisé dans des sens différents, tous présents dans le Coran. Il peut signifier "al-Awla" (prioritaire), comme dans la Parole divine s'adressant aux mécréants: "Votre asile est le Feu: c'est bien lui votre (mawlâkum) refuge"([124]), c'est-à -dire qu'il vous est réservé en priorité, et parfois, le sens de "al-nâser" (soutien) comme Sa Parole, que Son nom soit Elevé, "C'est que Dieu vraiment, est le soutien (mawla) de ceux qui croient; tandis que pour les mécréants, non, pas de soutien" (Mohammed, 11), ou dans le sens de "héritier", comme Il le dit, Exalté Soit-Il, "A chacun Nous avons assigné des (mawâlî) héritiers parmi ce que laissent père et mère et proches parents.."([125]); Dans le sens de parenté, comme par exemple Sa Parole: "Je crains les (mawâli) frères d'adoption après moi"([126]); dans le sens d'ami: "jour où pas un (mawlâ) ami ne mettra son ami à l'abri en quoi que ce soit…"([127]) Le terme "walî" signifie également "régent", comme par exemple: "celui-ci est le régent du mineur" ou bien "le partisan" ou "l'aimé". Ils ont dit: le sens du hadith veut probablement dire: celui de qui je suis soutenu ou l'ami, ou l'aimé, Ali est de même. Cette interprétation préserve la dignité des ancêtres vénérables ainsi que celle de l'Imamat des trois califes qu'Allah leur accorde Sa satisfaction. 2. Ce qui a poussé les gens à comprendre ainsi le hadith, vient du fait que ceux qui accompagnèrent Ali au Yémen ont trouvé sa piété rigoureuse. Ils le critiquèrent et l'accusèrent au/Prophète. Ce qui obligea le Prophète (SAW) à le louer le jour de Ghadîr, à glorifier ses bienfaits par souci d'élever son statut, ripostant ainsi aux dénigrements dont il a fait l'objet. Il insista dans son sermon à l'élever, disant: "celui de qui je suis l'ami (walî) Ali est son ami," et ses Ahlul-Bait en général disant: "Je laisse parmi vous les deux choses précieuses, le Livre d'Allah et ma descendance, mes Ahlul-Bait". Ce fut comme un testament concernant Ali en particulier et ses Ahlul-Bait en général. Ils concluent: ceci n'est pas une promesse de succession, ni une preuve d'Imamat. Saluts. S. Correspondance 58 27 Muharram 1330 1. Le hadith n'Al-Ghadîr ne peut être interprété. 2. Les indices de cette interprétation sont une duperie. 1- Je sais que votre cœur n'est pas soulagé par de telles explications et que vous ne comptez pas vous y appuyer car vous estimez la profonde sagesse, l'infaillibilité nécessaire et la prophétie finale du Prophète (SAW). Vous savez qu'il est le sceau des Prophètes: "Et il ne parle pas non plus d'impulsion: ce n'est là que révélation révélée. Un fort en fait de puissance l'a enseigné…"([128]) Si des philosophes étrangers vous questionnaient à propos de Ghadîr Khom, vous demandant pourquoi le prophète a-t-il empêché des milliers de gens à poursuivre leur route, pourquoi les a-t-il réunis dans ces terrains sous la chaleur de midi, pourquoi s'est-il soucié de rappeler ceux qui l'avaient devancé et d'attendre les retardataires, pourquoi les a-t-il placés dans cet espace désertique? Puis, pourquoi se mit-il à les sermonner sur Allah l'Exalté dans cet endroit d'où ils se disperseraient, pour que le présent témoigne à l'absent. Que signifie le fait d'annoncer sa propre mort au début de son sermon, disant: "Il est probable que le messager de mon Maître se présente, et je répondrai, je suis responsable, vous êtes responsables"; à propos de quel objet de transmission sera-t-il questionné? Au sujet de quelle obéissance les gens devront-ils rendre compte? Pourquoi leur demanda-t-il: "n'êtes-vous pas témoins qu'il n'y a de dieu qu'Allah, que Mohammed est Son serviteur et Son messager, que Son paradis est vrai, que Son feu est vrai, que la mort est vraie et que la résurrection est également vraie, que l'heure arrive inexorablement, qu'Allah ressuscite les morts". Ils dirent: si, nous témoignons. Pourquoi a-t-il pris alors immédiatement la main d'Ali, l'élevant assez pour qu'apparaisse le creux de son aisselle, disant: "ô vous les gens, Allah est mon Maître, et je suis le maître des croyants." Pourquoi a-t-il expliqué sa parole "je suis le maître des croyants" par: "Je les protège mieux qu'ils ne se protègent eux mêmes" et pourquoi a-t-il ajouté après son explication: "pour qui je suis le dirigeant (mawla), celui-ci est le dirigeant" ou "pour qui je suis son responsable (walî), celui-ci est son responsable, Allah soutient celui qui le soutient, repousse qui le repousse, aide qui l'aide, abandonne qui l'abandonne". Pourquoi lui a-t-il réservé ces invocations qui ne conviennent qu'aux Imams du vrai, aux successeurs honnêtes et pourquoi leur a-t-il demandé de témoigner auparavant, leur disant: "Ne suis-je pas celui qui vous protège mieux que vous ne vous protégez vous-mêmes?" ils dirent: si. Il leur dit: "pour qui je suis le dirigeant (mawlâ), celui-ci est le dirigeant" ou "pour qui je suis son responsable (walî), celui-ci est son responsable". Par ailleurs, pourquoi a-t-il lié la descendance au Livre? Pourquoi en a-t-il fait l'exemple à suivre pour les gens sincères jusqu'au Jour dernier? Pourquoi toute cette sollicitude de la part du Prophète sage? Quelle mission a exigé toutes ces prémisses? Quel objectif cherchait-il à atteindre par cette attitude mémorable? Quelle est cette chose qu'Allah le Très-Haut lui a demandé de transmettre sinon: "O messager, communique ce qui a été descendu vers toi de la part de ton Seigneur; -si tu ne le faisais pas, alors tu n'aurais pas communiqué Son message. Et Dieu te protègera des gens."([129])
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