Correspondances30 dhil Hijja 1329 1- Démontrer le sens de wali. 2- Les indices indiquant ce sens. 1- Vous avez mentionné parmi les sens possibles de wali: "quiconque prend en charge les affaires de quelqu'un est son wali". C'est le sens voulu dans ces hadiths et c'est ce qui ressort en les écoutants. Comme lorsque nous disons: le responsable du mineur est son père ou son grand-père, ensuite viennent le tuteur de l'un d'eux et le gouverneur légal. Cela signifie que ceux-là prennent en charge ses affaires et agissent en conséquence. 2- Les indices démontrant que le sens de Wali dans ces hadiths est bien celui-là sont évidents aux gens doués de perspicacité. La parole du prophète (SAW) disant: "il est votre dirigeant après moi" signifie qu'il limite et restreint la wilaya (responsabilité) à lui. Ce que confirme le sens que nous adoptons. Car cette particularité ne peut être partagée avec d'autres, ce qui n'est pas le cas du partisan, de l'aimant, de l'ami qui ne sont pas restreints à une seule personne. Les croyants et les croyantes sont les (awliyâ') amis les uns des autres. Quelle particularité ou quel trait le prophète voulait-il, dans ces hadiths, attribuer à son frère et ami (wali) si le sens de wali est tout autre? Quelle chose obscure le prophète voulait-il dévoiler dans ces hadiths, car si le sens de wali avait voulu dire le partisan, l'ami ou l'aimant, le prophète, loin de lui tout cela, serait conduit à clarifier ce qui est évident, à démontrer les certitudes. Son immense sagesse, son infaillibilité nécessaire, sa prophétie finale sont plus remarquables que certains ne le croient. Ces hadiths expriment manifestement que la wilaya revient à Ali après le prophète (SAW). C'est cela le sens véritable, car il ne peut signifier le partisan, l'aimant ou autre, Ali ayant été le partisan, l'aimant et l'ami des Musulmans depuis sa tendre enfance, vécue dans la maison de la prophétie. Il le fut encore plus au temps de la diffusion du Message jusqu'à sa mort. Son alliance, son affection et son amitié aux Musulmans ne se sont pas limitées à la période après la disparition du prophète (SAW). D'autres indices indiquent le sens adopté: l'Imam Ahmad rapporte à la page 347 du 5ème volume du Musnad, d'après Sa'ïd b. Jubayr, Ibn Abbas et Burayda: "J'ai participé à une bataille au Yémen avec Ali. Il me paraissait sévère. Lorsque je rencontrai le prophète (SAW) et l'accusai, son visage changea d'expression et il me dit: "ô Burayda, ne suis-je pas plus responsable des Musulmans qu'ils ne le sont eux-mêmes?" Je confirmai. Il dit: "Ali est le gouverneur de celui pour qui je le suis". Al-Hâkem le rapporte également à la page 110 du volume 3 d'Al-Mustadrak, authentifié par Muslim. Al-Dhahabî le rapporte dans son Résumé, l'authentifiant d'après Muslim également. "Ne suis-je pas plus responsable des Musulmans qu'ils ne le sont eux-mêmes?.." confirme ce que nous avons dit. Qui se penche sérieusement sur ces hadiths ne peut garder des doutes à ce propos. Louanges à Allah. SH.
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