Correspondances 2- Ceci est indiscutable. Cependant, la discussion porte plutôt sur le fait que le prophète lui a-t-il ou non confié la succession? Ces textes ne sont pas vraiment explicites pour notre propos, ils démontrent les spécificités et les vertus de l'Imam Ali qui sont innombrables, et nous pensons qu'il en est digne et même plus, qu'Allah lui honore le visage. Vous en avez même omis des quantités qui ne s'opposent pas à sa candidature à l'Imamat. Cependant, être candidat ne signifie pas se voir confier la succession, comme vous le savez. Saluts. S Correspondance 50 13 Muharram 1330 Comment prouver son Imâmat à partir de ses mérites. Celui qui possède comme vous le regard perçant et l'intention perspicace, qui est expert dans les fondements et les sources, avisé en ce qui concerne le sens et l'aboutissement, qui a observé le Messager d'Allah (SAW), sa profonde sagesse, sa prophétie finale, qui a estimé ses actes et ses paroles et qui sait qu'il ne dit pas les choses vainement, - ne peut laisser lui échapper, au nom de la tradition et de la raison, les desseins de ces Sunan, ni se dérober à leurs nécessités. Vous avez dû sûrement remarquer, vous le maître incontesté en langue arabe, que ces Sunan ont assuré à Ali une situation élevée qu'Allah et Ses prophètes n'assurent qu'aux successeurs fidèles à la religion. Si elles ne prouvent pas la succession par l'analogie, elles la dévoilent assurément. Elles constituent une preuve obligatoire, mais sa nécessité s'est manifestée par d'autres hadiths plus révélateurs. Le maître des prophètes ne peut assurer une telle situation élevée à un autre qu'à son héritier, à son successeur (walî fi 'ahdihi). Quiconque a exploré les Sunan-s concernant Ali, les a sondées avec calme et équité, trouvera qu'elles visent, presque toutes, à établir son Imamat; elles l'indiquent, soit par 1 analogie, comme les textes antérieurs et la promesse de Ghadîr, soit par la nécessité, comme les Sunan-s que nous avons cités dans la correspondance 48, ou comme lorsque le Prophète (SAW) dit: "Ali est avec le Coran, le Coran est avec Ali, ils ne se sépareront qu'en me rejoignant à l'oasis". Il (SAW) dit également: "Ali est de moi, il est ce que ma tête est pour mon corps"([116]). Egalement, dans le hadith d'Abdel Rahman b. Awf([117]): "Par Celui qui tient mon âme entre Ses mains, faites la prière, donnez l'aumône, que je vous envoie un homme de moi ou comme moi-même..." Enfin, il prit la main de Ali, et dit: "Le voilà "; ainsi que d'autres exemples innombrables de hadiths. J'attire l'attention de tous ceux qui cherchent la vérité, qui démêlent les ambiguïtés, de tous ceux qui s'adonnent à la découverte par et pour eux-mêmes, qu'il est honorable et utile d'essayer de comprendre les obligations de ces saintes Sunan, sans tenir compte de leur affectivité. SH. Correspondance 51
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