Correspondances 2- Egalement, le hadith rapporté dans l'affaire de la fille de Hamza, lorsque Ali, Ja'far et Zayd se querellèrent. Le prophète (SAW) dit: "ô Ali, tu as pour moi le même statut qu'avait Haroun pour Moussa"([55]). 3- Il fut encore rappelé lorsqu'un jour, Abu Bakr, 'Umar et Ibn Obeyda b. Jarrâh se trouvaient chez le prophète, qui s'appuyait sur Ali. Il lui tapa sur l'épaule et dit: "ô Ali, tu es le premier croyant véritable, le premier musulman et tu as, pour moi, le même statut qu'avait Haroun pour Moussa."([56]) 4- Les hadiths rapportés à l'occasion du premier jour de la fraternisation, qui s'était déroulée à La Mecque avant l'hégire, lorsque le prophète (SAW) a fraternisé entre les muhâjirîn. 5- Le jour de la seconde fraternisation, qui s'était déroulée après l'hégire de 5 mois, lorsque les muhâjirîn et les Ançars ont fraternisé. Le prophète a choisi Ali pour lui-même, lui marquant sa préférence et disant: "tu as pour moi le même statut qu'avait Haroun pour Moussa, mis à part qu'il n'y a nul prophète après moi". Les récits sont nombreux à ce propos à partir de la descendance purifiée, sans compter ce qui a été rapporté par d'autres à l'occasion de la première fraternisation, dont le hadith de Zayd b. Abi Awfa, rapporté par l'Imam Ahmad b. Hanbal dans son ouvrage Manâqib Ali, par Ibn 'Asâkir dans son Tarîkh, Al-Baghawî et Al-Tabarânî dans leurs Mujma', Al-Barûdî dans Al-Ma'rifa, Ibn 'Uday et d'autres. Le hadith est long, il rapporte les modalités de la fraternisation, et se conclut ainsi: "Ali dit: ô messager d'Allah, mon âme a eu de la peine et mon dos s'est courbé lorsque je t'ai vu faire avec tes compagnons autrement qu'avec moi. Si cela est dû à un mécontentement, à toi la faveur et la générosité". Le messager d'Allah (SAW) lui répondit: "En vérité, j'ai agi ainsi parce que je t'ai choisi pour moi-même. Tu as, pour moi, le même statut qu'avait Haroun pour Moussa, tu es mon frère et mon héritier". Il lui demanda: "qu'est-ce que j'hériterai de toi?" Il répondit: "Ce qu'ont hérité les prophètes avant moi, le Livre de leur Maître et la Sunna de leur prophète. Tu seras à mes côtés dans mon palais du Paradis, avec ma fille Fatima, tu es mon frère et mon compagnon de route". Puis il lut: "Ils deviendront des frères, sur des trônes qui se font face"([57]), qui s'aiment en Allah, se regardant l'un l'autre". Vous avez également, à l'occasion de la deuxième fraternisation, ce qui est rapporté par Al-Tabarânî dans Al-Kabîr, à partir d'Ibn Abbas qui relate: le messager d'Allah demanda à Ali: "Etais-tu en colère lorsque j'ai fraternisé entre les muhâjirîn et les Ançars, en t'excluant, n'es-tu pas satisfait que tu aies pour moi le même statut qu'avait Haroun pour Moussa? Excepté qu'il n'y a nul prophète après moi.."([58]) 6. Des hadiths existent aussi à l'occasion de la fermeture des portes de la mosquée, à l'exclusion de celle de l'Imam Ali. Jaber b. 'Abdallah a rapporté: le messager d'Allah (SAW) a dit: "ô Ali, il t'est accordé à la mosquée ce qui m'est accordé, tu as pour moi le même statut qu'avait Haroun pour Moussa". Hadhaifa b. Usayd al-Ghofari a rapporté: le jour de la fermeture des portes, le prophète (SAW) se leva, annonçant: "Des hommes éprouvent un ressentiment si je place Ali à la mosquée et les en exclue. Par Allah, je ne les ai pas exclus, ni placé Ali, mais c'est Allah Lui-même qui les a exclus et qui a placé Ali. Allah l'Exalté a inspiré à MouSsa et à son frère d'installer des foyers en Egypte pour leur peuple. "Faites de vos foyers des qibla", et faites les prières" puis il ajouta: "Ali est pour moi ce que Haroun est pour Moussa, il est mon frère, nul n'a le droit de prendre pour femmes celles avec qui il s'est marié". Il existe de nombreux autres textes semblables, mais je pense que cela est suffisant pour démontrer l'inexactitude de l'affirmation disant que le hadith d'Al-Manzila est spécifique au contexte de la bataille de Tabouk. Au regard de sa fréquence, cette affirmation n'a aucune valeur. 7- Quiconque a étudié la biographie du prophète trouve qu'il (SAW) présente Ali et Haroun tels deux étoiles semblables, que rien ne distingue, ce qui confirme la généralisation du hadith, ainsi que la généralisation de son statut, qui est fréquemment exprimé, sans tenir compte des différents contextes. Saluts. SH
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