Correspondances 2- Quant aux dires de l'adversaire que le hadith est spécifique du fait de son contenant, je répondrai par deux arguments: Premièrement, le hadith, comme vous le savez, est général. Son contenant, même particulier, ne le rend pas spécifique, car il ne spécifie pas le contenu, comme il a été dit. Si vous voyez par exemple l'étranger toucher le verset du Trône, et que vous lui dites: "un néophyte ne touche pas les versets du Coran", ceci est-il spécifique à ce cas ou bien général englobant tous les versets du Coran et tous les néophytes? Je ne pense pas que quelqu'un puisse considérer que cela soit spécifique à tel étranger ou au seul verset du Trône. Si un médecin aperçoit un malade en train de manger des dattes et qu'il lui interdise de manger des sucreries, serait-ce, d'après les usages, une interdiction particulière aux dattes ou bien engloberait-elle toutes les formes de sucreries? Je ne vois pas comment on peut considérer ces paroles spécifiques, à moins de dévier des principes et de s'éloigner des règles de la langue, en s'écartant de la compréhension commune et en se rendant étranger à notre monde. C'est également le cas de celui qui particularise le général du hadith en spécifiant son objet à la bataille de Tabouk. Nulle différence entre eux. Deuxièmement, le hadith ne limite pas son objet à nommer Ali successeur sur Médine seulement au cours de la bataille de Tabouk, même si l'adversaire cherche à le spécifier de la sorte: nos nombreux Sahîhs qui se basent sur les paroles des Imams purifiés des Ahlul-Bait prouvent qu'il fut répété à d'autres occasions. Que les chercheurs s'y réfèrent. Les Sunan-s des Sunnites le confirment également, comme le savent les éminents. Dire que la suite du hadith prouve sa spécificité à la bataille de Tabouk ne peut être retenu comme argument valable. 3- Quant à dire que le général spécifié ne peut servir d'arguments contre d'autres constitue une erreur évidente et une faute flagrante. Seul peut parler ainsi celui qui force les choses, il en sera affligé, tel un chevalier errant dans la nuit noire. Qu'Allah nous préserve de l'ignorance, et Louange à Allah pour tout le bien. Spécifier le général n'exclut pas son autorité sur les autres si le spécifié n'est pas pris dans sa totalité, et surtout lorsqu'il est lié, comme dans notre texte. Si le maître dit à son serviteur: Assure-toi de bien servir tous ceux qui me visitent, sauf Zayd, puis laisse ce serviteur bien servir tous ceux qui le visitent, à l'exception de Zayd. Ce serviteur sera considéré comme rebelle aux coutumes, il sera blâmé par les sages et jugé comme méritant de verser une indemnité et puni, autant que nécessite cette rébellion du point de vue de la raison et de la jurisprudence. Personne ne tiendra compte de ses excuses s'il entend s'excuser pour avoir spécifier ce général. Au contraire, son excuse sera pire que sa faute, car le général apparaît, après avoir été spécifié, dans le reste, comme vous le savez. Vous savez également que l'histoire des Musulmans et des autres est relatée à partir de la démonstration du général spécifié sans conteste, c'est ce qu'ont admirablement fait les modernes comme les anciens, qu'ils aient été compagnons ou appartenant aux générations ultérieures, et notamment les Imams des Ahlul-Bait et les autres Imams. Il n'y a nul doute à cela. Ceci prouve la validité de la démonstration par le général spécifié. S'il n'était une preuve, les quatre Imams et les autres savants n'auraient pu poursuivre la recherche dans le domaine des jugements légaux annexes pour démontrer les détails. Le monde du savoir travaille dans les généralités, et tout général est spécifié. Si les généralités disparaissent, le savoir est secoué, qu'Allah nous en préserve. Saluts. SH. Correspondance 31 22 dhil Hijja 1329
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