Correspondances2 La jour de la fraternisation. 3- Le jour de la fermeture des portes. En parcourant la biographie du prophète (SAW), vous verrez qu'il compare Ali et Haroun à deux étoiles dans le ciel, aux deux yeux du visage, que rien ne distingue quant à leur place dans leur société respective. 1- Ne voyez-vous pas comment il refusa que les prénoms des enfants de Ali soient autres que ceux des enfants de Haroun, il les nomma Hassan, Hussein et Mohsen, disant: "je les ai nommés tels que furent nommés les enfants de Haroun, Shabr, Shubayr et Moshber"([59]). Il voulut ainsi insister sur la ressemblance entre les deux Haroun, celle-ci couvrant tous les domaines et tous les aspects. 2- C'est également pour cette raison qu'il fit de Ali son frère, qu'il le choisit parmi les autres, afin, de réaliser toutes les conditions de la ressemblance entre les deux Haroun vis-à - vis de leurs frères et de souligner l'absence de différence entre les deux. Il (SAW) mit en place la fraternisation entre ses compagnons à deux reprises. Abu Bakr et 'Umar furent frères la première fois, 'Uthman et Abdel Rahmân b. Awf également. La seconde fois, Abu Bakr et Khârija b. Zayd furent frères, tandis que 'Umar fraternisa avec Atbân b. Mâlek. Quant à Ali, il fut, à deux reprises, le frère du prophète (SAW). Nous ne pouvons relater, faute de place, tous les textes rapportés de source sûre à ce propos par Ibn Abbas, Ibn 'Umar, Zayd b. Arqam, Zayd b. Abi Awfa, Anas b. Mâlek, Hudhayfa b. Al-Yamân, Makhdouj b. Yazîd, 'Umar b. Al-Khattab, Al- Barrâb. Azeb et Ali b. Abi Taleb. Le messager d'Allah a dit: "Tu es mon frère dans la vie ici-bas et dans l'au-delà "([60]). Nous avons déjà rapporté dans la correspondance 20 qu'il a dit, tenant Ali par le cou: "Il est mon frère, mon héritier et mon successeur parmi vous. Ecoutez-le et obéissez-lui". Il (SAW) sortit un jour au devant de ses compagnons, le visage radieux. Abdel Rahmân b. Awf lui en demanda la raison. Il répondit: "Une annonce faite par mon Maître concernant mon frère, mon cousin et ma fille, Allah a marié Ali avec Fatima.." Lorsque la noble femme fut mariée à Ali, le prophète dit; "Umm Ayman, convoque mon frère". Elle dit: "il est ton frère et elle se marie à lui?" Il répondit: "oui, Umm Ayman". Elle convoqua Ali qui arriva..([61]) En l'indiquant, il disait: "C'est mon frère, mon cousin, mon beau-fils et le père de mes enfants". Il lui dit une fois: "Tu es mon frère, mon ami et mon compagnon au Paradis". Il lui dit également, alors qu'il discutait avec son frère Ja'far et Zayd b. Haritha: "Quant à toi, Ali, tu es mon frère, le père de mes enfants, tu es de moi et tu reviens à moi." Il lui confia un jour: "Tu es mon frère, mon soutien, tu accomplis ma religion, tu réalises ma promesse et libères ma conscience..."([62]) Lorsqu'il fut près de la mort, il dit: "convoquez mon frère". Ils convoquèrent Ali, il lui dit: "Approche-toi de moi". Il le fit et l'appuya contre lui-même. Il était encore dans cette position, lui parlant, jusqu'à ce qu'il rende l'âme. Un peu de sa salive atteignit Ali([63]). A un autre moment, le prophète (S AW) dit: "Il est écrit sur la porte du Paradis: il n'y a de dieu qu'Allah, Mohammed est le messager d'Allah et Ali est le frère du messager."([64]) Allah l'Exalté inspira - lorsque Ali se coucha à la place du prophète - Gabriel et Michael: "J'ai fraternisé entre vous, et j'ai allongé la vie de l'un au-delà de celle de l'autre. Qui choisit pour l'autre la vie?" Les deux choisirent la vie. Il leur inspira: "Aucun d'entre vous n'a été comme Ali b. Abi Taleb, je l'ai fait frère de Mohammed (SAW), il se coucha sur son lit pour lui sauver la vie. Descendez sur terre et préservez-le de ses ennemis". Ils descendirent. Gabriel prit place à sa tête et Michael à ses pieds. Gabriel disait: "Qui est semblable à toi, ô Ali b. Abi Taleb, Allah te fait rivaliser avec les anges". Allah révéla à ce propos: "Et en voici un parmi les gens qui s'est vendu lui-même pour la recherche de l'agrément de Dieu.." (Al-Baqarah, 207)([65]). Ali disait: "Je suis le serviteur d'Allah et le frère de Son messager, je suis l'ami le plus proche, quiconque prétend l'être est un menteur"([66]). Il dit aussi: "Par Allah, je suis son frère et son compagnon, son cousin et le dépôt de son savoir. Qui le mérite mieux que moi?"([67]) Le jour de la consultation, il dit à 'Uthmân, Abdel Rahman, Sa'ed et Zubayr: "Qu'Allah vous guide! Y a-t-il quelqu'un avec qui le prophète a fraternisé, a-t-il fraternisé avec d'autres que moi parmi les Musulmans?" Ils répondirent: non. Lorsque Ali se présenta à Al-Walid le jour de Badr, Al-Walid lui dit: "qui es-tu?" Ali répondit: "je suis le serviteur d'Allah et le frère de Son messager". Ali demanda à 'Umar qui était calife: "Si un groupe du peuple d'Israël venait à toi et l'un des hommes te disait qu'il est le cousin de Moussa, le préfèrerais-tu à ses compagnons?" Il répondit: "oui". Il dit: "je suis, par Allah, le frère du Messager d'Allah et son cousin". 'Umar ôta sa cape et la déposa par terre, disant: "Par Allah, tu n'auras d'autre siège que celui-ci jusqu'à notre séparation". Ali demeura assis jusqu'à leur départ, tandis que 'Umar se tenait humblement, reconnaissant le statut du frère du prophète et de son cousin. 3- Notre plume nous a entraîné, nous disons: le prophète (SAW) a ordonné de fermer les portes que les compagnons utilisaient pour entrer à la mosquée, pour éviter la souillure et l'impureté. Il garda cependant la porte réservée à Ali, Allah lui ayant permis cette exception, comme cela l'était pour Haroun, ce qui indique une fois encore la ressemblance entre les deux Haroun, que la paix soit sur eux. Ibn Abbas dit: "le prophète (SAW) ferma les portes de la mosquée, à l'exception de celle réservée à Ali. Il y entrait, en état d'impureté, cette voie lui étant exclusivement réservée". 'Umar b. al-Khattab, dans un hadith véridique, d'après les deux cheikhs, dit: trois choses furent données à Ali, l'une d'elles m'est plus chère que tous les bienfaits, sa femme Fatima la fille du messager d'Allah, son installation à la mosquée avec le prophète, où il lui fut permis d'agir tout comme le prophète, et l'étendard le jour de Khaybar([68]). Sa'ed b. Malek rappela un jour certains traits particuliers à Ali dans un hadith authentique, disant([69]): "le messager d'Allah fit sortir son oncle Al-Abbas et d'autres de la mosquée. Abbas lui dit: "Tu nous en fait sortir et tu installes Ali?" Il lui répondit: "Je ne vous fais pas sortir ni n'installe Ali. C'est Allah qui vous fait sortir et Qui l'installe". Zayd b. Arqam dit: plusieurs compagnons du prophète avaient des portes conduisant à la mosquée. Le prophète (SAW) dit: "Fermez ces portes à l'exception de celle de Ali". Les gens se mirent à jaser. Le prophète (SAW) se leva, loua Allah et dit: "J'ai ordonné de fermer les portes à l'exclusion de celle d'Ali. Les gens se mirent à parler. Par Allah, je n'ai pas fermé quoi que ce soit. J'ai reçu l'ordre de le faire et j'ai obéi". Al-Tabarânî rapporte dans Al-Kabîr les propos d'Ibn Abbas disant que le prophète (SAW) a dit un jour: "Ce n'est pas moi qui vous ai fait sortir, par ma propre volonté, ni ne l'ai laissé. C'est Allah qui vous a sorti et Qui l'a laissé. Je suis un serviteur qui reçoit les ordres. J'ai obéi à l'ordre et je me soumets à la révélation". Le messager d'Allah (SAW) dit un jour à Ali([70]): "Personne d'autre que nous deux n'a le droit d'être impurs à la mosquée". D'après Sa'ed b. Abi Waqqas, Al-Barrâ' b. Azeb, Ibn Abbas, Ibn 'Umar, Hudhaifa b. Usayd al-Ghofari, tous ont dit([71]): le prophète (SAW) s'est dirigé vers la mosquée et a dit: "Allah a révélé à Son prophète Moussa de Lui construire une mosquée pure que nul n'habitera mis à part Moussa et Haroun. Allah m'a révélé que je construise une mosquée pure que personne n'habitera à part moi et mon frère Ali". Ces hadiths sont trop nombreux pour les relater dans leur totalité. Ils sont rapportés par Ibn Abbas, Abi Sa'ïd al-Khudri, Zayd b. Arqam, un compagnon de Kath'am, Asmâ' b. 'Umays, Umm Salma, Hudhaifa b. Usayd, Sa'ed b. Abi Waqqas, 'Umar, Abdallah b. 'Umar, Abi Dhirr, Abi Tufayl, Burayda al-Aslamî, Abî Rafe', le serviteur du prophète (SAW), Jâber b. Abdallah et d'autres. Parmi les invocations retenues que le prophète récitait, "Allah, quand mon frère Moussa te demanda, disant: "Seigneur, ouvre-moi ma poitrine, et facilite-moi mon commandement, et dénoue le nœud de ma langue, afin qu'ils comprennent la parole; et assigne-moi un supporteur, de ma famille: Aaron, mon frère, par lui renforce mon dos, et associe-le à mon commandement"([72]), Tu lui révélas: "Nous allons, par ton frère, fortifier ton bras, et vous investir, vous deux, d'autorité"([73]). Allah, je suis ton serviteur, et Ton messager Mohammed, ouvre-mai ma poitrine, et facilite-moi mon commandement, et dénoue le nœud de ma langue, afin qu'ils comprennent la parole; et assigne-moi un supporteur, de ma famille: Ali, mon frère..." C'est ce qu'a également rapporté al- Bazâr qui dit: le prophète (SAW) a pris la main de Ali, disant: "Moussa demanda à son Maître de purifier sa mosquée par Haroun, et j'ai demandé à mon Maître de purifier ma mosquée par toi". Il ordonna ensuite à Abu Bakr de fermer sa porte, ce dernier hésita et dit: je suis toute obéissance. Il le demanda de même à 'Umar, puis à Al- Abbas, et il (SAW) dit: "Ce n'est pas moi qui ai fermé vos portes et ouvert celle de Ali, c'est Allah qui lui a ouvert la porte et fermé les vôtres". Ceci est, je pense, suffisant pour étayer la ressemblance de Ali avec Haroun dans tous les différents domaines et aspects. Saluts.
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